«Le Lac des Cygnes», célèbre ballet en quatre actes, a été présenté mardi à Alger, par l'Orchestre de l'Opéra d'Alger, dirigé par le maestro Amine Kouider et le Ballet russe du Théâtre de Saint Petersbourg. Accueilli à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh, «Le Lac des Cygnes», universellement connu, est un ballet fantastique inspiré d'une légende allemande, que le Français Marius Pepita et le Russe Lev Ivanov, tous deux chorégraphes, ont monté sur une musique du grand compositeur russe, Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) et un livret écrit par les Russes, Vladimir Begitchev et Vasily Gertser. La soixantaine de musiciens occupant la fosse de l'Opéra d'Alger, ont commencé par une introduction au ton relevé, qui a donné un avant goût à l'assistance, sur la romance qu'allait vivre le prince «Siegfried», personnage brillamment interprété par Aleksandr Voitin, avec sa bien aimée «Odette», rendue avec autant d'intensité et de grâce par Anna Voitina. Huit danseurs et une vingtaine de ballerines, dans des accoutrements liés à la discipline et aux contenus de l'histoire (Collants, tutus blancs, chaussures de ballet, robes de princesses, tenues en velours de valets et de servantes, costume noir et masque du sorcier …) ont mené les différents tableaux du spectacle, laissant leurs corps élancés s'exprimer dans l'élégance du mouvement et la grâce du geste, en passant en revue presque toutes les techniques et figures de la danse classique, à l'instar du pas de deux ou de quatre, la variété des fouettés, sur pointes, sur demi pointes ou encore, tournants. La complémentarité entre les différents ateliers a donné lieu à un spectacle époustouflant de beauté, généreusement rendu dans une prestation de haute facture qui a réuni plusieurs jeunes talents, au plaisir d'un public conquis qui a vécu tous les instants du spectacle dans l'allégresse et la volupté, applaudissant longtemps les artistes et leur lançant en chœurs des «Spaciba» («merci» dans la langue russe) à l'issue de la représentation. En présence de l'ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Igor Beliaev, le directeur de l'Opéra d'Alger, Noureddine Saoudi, visiblement ému, a fait part de son bonheur de voir «la plus ancienne école de ballet au monde se produire à Alger».