Le premier ministre a affirmé que le financement non conventionnel n'induira aucune hausse de l'inflation, comme l'ont prédit certains experts. Jusqu'au 31 janvier 2019, le montant des crédits accordés par la Banque d'Algérie au Trésor public a atteint 6.556 milliards de DA, a indiqué le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Répondant aux interrogations posées par les membres de l'APN, dans le cadre du débat de la déclaration de politique générale, Ouyahia a précisé que le volume du financement non conventionnel a atteint 2.185 milliards de DA en 2017, puis 3.471 milliards de DA en 2018, et près de 1.000 milliards de DA en janvier 2019. Ces montants se répartissent comme suit: 2.287 milliards de DA consacrés à l'assainissement des banques et des sociétés, et 2.470 milliards de DA au renforcement du trésor public pour faire face au déficit budgétaire, outre 864 milliards de DA destinés à la Caisse nationale des retraites (CNR). Par ailleurs, 938 milliards de DA ont été affectés au Fonds national d'investissement (FNI), pour le financement de certains projets de développement, à l'instar de la réhabilitation des structures du complexe de phosphate et le programme de logements de l'AADL. Dans ce contexte, le premier ministre a affirmé que le financement non conventionnel n'induira aucune hausse de l'inflation, comme l'ont prédit certains experts. A cet effet, Ouyahia s'est référé à la courbe descendante de l'inflation, ces dernières années, ayant atteint 6,5% fin 2016, pour passer à 5,5% fin 2017 puis à 4,3% fin 2018. «Ces chiffres viennent réfuter les prévisions des experts ayant prédit une inflation à quatre chiffres, en raison du recours au financement non conventionnel», a estimé Ouyahia. «En recourant à ce mécanisme, le niveau de la dette publique interne a atteint 36% du PIB de l'Algérie, un chiffre appelé à baisser, au regard du recul progressif du déficit prévu dans le budget de l'Etat jusqu'en 2022», a-t-il expliqué. «L'essentiel est que nous avons préservé la souveraineté de l'Etat sur la prise de décision économique, grâce au financement non conventionnel. Nous aurions pu perdre notre souveraineté économique, si nous avions eu recours au FMI», a fait savoir Ouyahia.