L'usine, dont la durée de réalisation est de 18 mois, aura une capacité de production annuelle de 100.000 tonnes. D'un investissement global de 80 millions d'euros, le groupe algérien Cosider et la société turque, Samsun Makina Sanayi, ont signé hier, à Alger, un accord pour la construction d'une usine de fabrication de tuyaux en fonte ductile, dans la zone industrielle de Sidi Khettab, dans la wilaya de Relizane. En présence du ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, et du ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, l'accord a été signé par le P-dg du groupe Cosider, Lakhdar Rekhroukh, et par le P-dg de la société turque, Yucuf Adnan Yucel. L'usine, dont la durée de réalisation est de 18 mois, aura une capacité de production annuelle de 100.000 tonnes. Elle permettra ainsi de couvrir les besoins du marché national, tout en ayant des ambitions d'exportation vers des marchés étrangers, selon une fiche technique distribuée à la presse. CL'usine, dont la durée de réalisation est de 18 mois, aura une capacité de production annuelle de 100.000 tonnes. L'usine sera implantée sur un terrain d'une superficie de 33 hectares, situé dans la zone industrielle de Sidi Khettab, dans la wilaya de Relizane (dans l'Ouest algérien). L'usine, qui permettra la création de 160 emplois, sera animée par deux équipes se relayant au quotidien. A noter que les tuyaux en fonte ductile sont produits dans seulement 13 pays au monde. Par ailleurs, l'Algérie et la Turquie ont réaffirmé leur volonté commune d'intensifier la coopération industrielle, à travers notamment, la signature de cet accord. A ce propos, Hocine Necib a affirmé que «les hautes autorités politiques des deux pays ont une volonté commune d'intensifier la coopération bilatérale, de la diversifier et d'augmenter le volume des échanges commerciaux. Ce projet (la future usine de Relizane) s'inscrit en droite ligne de cette démarche». Il a aussi invité les hommes d'affaires turcs à travailler avec leurs partenaires algériens, pour renforcer les liens d'amitié et de coopération entre les deux pays, participer au projet de renouveau national, et de faire du business mutuellement bénéfique. Les opérateurs turcs trouveront en Algérie des avantages comparatifs très compétitifs, de la stabilité politique et macroéconomique, une abondance énergétique, une vitalité du marché intérieur avec 40 millions de consommateurs, des infrastructures modernes, et surtout des perspectives de pénétrer ensemble des marchés nouveaux, notamment en Afrique, a-t-il-affirmé. D'autre part, Necib a indiqué que les besoins nationaux en fonte ductile sont importants, avec une proportion majoritaire des commandes publiques. Il a également souligné que le secteur des ressources en eau est l'un des plus grands utilisateurs des gammes de tuyauterie fabriquées avec ce matériau. Selon lui, cette usine garantira, d'une part, la disponibilité d'un produit national de bonne qualité, très demandé dans les différents programmes de développement des services de l'eau, et d'autre part, permettra d'épargner les devises. Présent à cet évènement, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a mis en exergue l'importance de cette usine, notamment pour le renforcement de l'industrie sidérurgique en Algérie. De son côté, le P-dg de Cosider a souligné que cet accord de partenariat symbolise pour le groupe, la poursuite de processus de redéploiement de ses activités. «Pour autant, ce créneau industriel servira grandement les activités de la filiale canalisation de Cosider, chargée de la réalisation de projets de transports fluides, qui permettra de satisfaire le marché national», a-t-il indiqué. Il s'agit, a-t-il poursuivi, d'une nouvelle production de conduites en fonte ductile, tant au niveau national que continentale, exception faite, bien entendu, d'une ancienne unité en Egypte, qui produit 55.000 tonnes par an. Pour ce responsable, cet important investissement s'inscrit dans le cadre du redéploiement des activités du groupe, portant notamment sur la création d'une usine de fabrication de charpente métallique. Le groupe ambitionne aussi d'investir dans le secteur de dessalement de l'eau de mer et les énergies renouvelables. Evoquant l'évolution du groupe depuis 2003 jusqu'à 2018, il a indiqué que le plan de charge de Cosider a évolué considérablement, atteignant 326 milliards de DA en 2018, tandis que le chiffre d'affaires est passé de 18 milliards de DA en 2003 à 172,3 milliards de DA, faisant montre d'une maîtrise des activités à près de 180 milliards de DA en 2018. De son côté, le P-dg de la société turque a exprimé son souhait que cet investissement va contribuer au développement économique de l'Algérie, et sera un bon exemple pour tous les investisseurs qui veulent investir en Algérie.