Le groupe public Cosider (bâtiment et travaux publics) mise sur la diversification de ses activités afin de pérenniser ses résultats en constante croissance ces dernières années, a indiqué son P-dg, Lakhdar Rekhroukh. "Le groupe se doit de se projeter dans l'avenir pour assurer sa pérennité en investissant d'autres créneaux proches de ses activités traditionnelles afin de maintenir ses performances économiques et son objectif de création d'emplois", a déclaré M. Rekhroukh lors d'une cérémonie organisée, lundi à Alger, pour la présentation du bilan de Cosider, en présence des ministres, respectivement, des Ressources en eau, Hocine Necib, et de l'Agriculture, du Développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi. Le chiffre d'affaires a ainsi atteint 110 % des prévisions du groupe pour l'année 2017. Ainsi, Cosider a poursuivi l'amélioration de ses résultats, en réalisant un bénéfice net de l'ordre de 25 mds DA avec une contribution de 8,8 mds DA aux recettes fiscales nationales. En parallèle, le plan de charge du groupe, c'est-à-dire la valeur globale des marchés qui lui sont confiés, a avoisiné les 425 mds DA à fin 2017, ce qui correspond à 30 mois d'activités. Par secteurs d'activité, le plan de charges du groupe Cosider reste dominé par les Travaux publics et Transports à hauteur de 41% de la globalité de commandes, soit 175 mds DA. Le secteur de l'Habitat vient en deuxième position avec 95 mds DA (22%) suivi de l'Energie avec 55 mds DA (13%). Toutefois, M. Rekhroukh a souligné que "durant l'année 2017, le cumul des contraintes avait réduit considérablement le champ d'action des entreprises économiques du fait de la réduction des projets de développement", suite aux restrictions des finances publiques qui ont imposé une rétrécissement de la commande publique, un climat d'incertitude pesant sur la poursuite de certains projets déjà lancés, l'annulation ou le gel de projets en cours de lancement, ainsi que des lenteurs dans la prise de décisions liées aux expropriations nécessaires aux projets. "Les difficultés économiques actuelles, si elles s'inscrivent dans la durée, un impact de déclin sera fatal pour tous les acquis de l'entreprise", a-t-il averti. "Il nous appartient, en conséquence d'être imaginatifs et de faire preuve d'initiative pour réunir les moyens appropriés visant à la préservation et la consolidation de ce qui constitue l'épine dorsale du groupe et d'entreprendre des initiatives pour investir d'autres créneaux en rapport avec notre ingénierie et notre savoir faire", note M. Rekhroukh qui est également le président de l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP). Le P-dg a mis l'accent aussi sur l'importance de la mobilisation dans le travail, de l'optimisation des charges ainsi que le suivi rigoureux de la trésorerie et celui du recouvrement des sommes dues avoisinant les 121 mds, dont 59 mds DA de créances et 62 mds DA de production stockées.