L'Allemagne, la Belgique ou la Suisse peuvent obtenir vendredi leur billet pour la Coupe du monde 2014 à l'occasion de l'avant-dernière journée de la phase de qualifications en Europe. Après les Pays-Bas et l'Italie, ces trois pays viendraient abonder un contingent dont neuf des 13 représentants seront connus mardi prochain, une fois les derniers matches disputés. L'Espagne, tenante du titre, devra patienter jusque là mais elle fera un grand pas vers le Brésil si elle bat la Biélorussie à Palma de Majorque. Elle comptera alors trois points d'avance sur la France, une différence de buts favorable et n'aura besoin que d'un nul mardi face à la Géorgie. Pour l'Allemagne, qui compte cinq unités d'avance sur la Suède dans le groupe C, une victoire entraînerait une qualification automatique. La Mannschaft accueille l'Irlande, qu'elle avait corrigée 6-1 à Dublin il y a un an; La tâche s'annonce plus ardue pour la Belgique, qui se rend en Croatie pour arracher le point qu'il lui manque. Les Diables rouges, qui ont glané 22 points en huit matches en ne trébuchant qu'une fois, lors d'un nul 1-1 à domicile contre ce même adversaire, font le voyage sans leur capitaine Vincent Kompany ni leur buteur Christian Benteke, blessés. Le défenseur Thomas Vermaelen est pour sa part incertain et le milieu de terrain Marouane Fellaini portera, s'il joue, une attelle pour protéger son poignet qui vient d'être opéré. Ces absences n'inquiètent toutefois pas Jan Vertonghen. "On n'a pas beaucoup de repos ces temps-ci et ça peut entraîner des blessures mais heureusement notre effectif est assez large pour compenser, et on l'a prouvé en Ecosse le mois dernier", a-t-il dit. La Belgique, qui n'avait pas connu une génération aussi talentueuse depuis les années 1980, assure qu'elle ne se contentera pas d'un match nul en Croatie. "Si je disais à mes joueurs qu'on va défendre pour jouer le nul, ils me couperaient la tête", a plaisanté le sélectionneur, Marc Wilmots, milieu de terrain lorsque les Belges ont participé pour la dernière fois à une Coupe du monde, en 2002. La Suisse a des souvenirs plus récents puisqu'elle était en Afrique du Sud en 2010, où elle avait même ouvert le tournoi par une victoire sur l'Espagne. Elle pourrait elle aussi assurer sa place au Brésil vendredi si elle gagne en Albanie. PORTUGAL ET ANGLETERRE, GRANDS PRECAIRES Pour d'autres, même parmi les grandes nations du football, la situation est un peu moins limpide. Le Portugal est en ballottage défavorable dans sa lutte avec la Russie pour la première place du groupe F. Il compte un point de retard et peut difficilement espérer un faux pas des Russes au Luxembourg puis en Azerbaïdjan. S'il veut profiter d'un éventuel accroc de son rival, il doit se défaire d'Israël puis du Luxembourg, et pour le premier match, il alignera une défense expérimentale en l'absence du défenseur central Bruno Alves et des latéraux Joao Pereira et Miguel Lopes. Israël semble hors jeu avec ses cinq points de retard mais le souvenir du match aller, où le Portugal avait été mené 3-1 et avait arraché le nul (3-3) dans le temps additionnel, a rendu l'attaquant Hugo Almeida très prudent. "On connaît les points forts d'Israël, on sait combien on avait souffert là-bas et à quel point ils sont bons dans la finition et en contre-attaque", a-t-il dit à la presse. L'Angleterre avait aussi eu du mal au Monténégro, qu'elle retrouve chez elle dans un match du groupe H, l'un des plus indécis puisque quatre équipes y visent encore la qualification ou une place en barrages. Avec un point d'avance sur l'Ukraine et le Monténégro, et trois sur la Pologne qu'elle accueillera mardi, les Anglais ont les cartes en main. Mais ils n'ont aucun droit à l'erreur et le sélectionneur Roy Hodgson s'emploie à chasser le doute. "Je n'aurais pas à affronter les scénarios catastrophe que l'ont m'a soumis parce que je crois que l'équipe va le faire (...) Je crois que j'ai les joueurs pour faire le boulot", a-t-il dit. Dans les autres groupes, la lutte concernera essentiellement, voire uniquement la deuxième place et un barrage potentiel. C'est le cas dans le B où Bulgarie, Danemark, République tchèque et Arménie se tiennent en quatre points dans cet ordre. Cela l'est aussi dans le D avec la Hongrie qui devance la Turquie et la Roumanie d'un point, et le E où la bataille oppose l'Islande, la Slovénie, la Norvège et l'Albanie.