On ne le répétera jamais assez. L'opportunisme c'est comme un virus en état de latence, il surgit dans la baisse de vigilance et l'anarchie. Ce qui s'est produit mardi dernier au niveau de la cité 2.168 logements dans la commune de Réghaïa, un projet en cours de réalisation propriété de la CNEP/Banque est digne de méditation sur le comportement pour le moins incivique des citoyens à cet égard. Ces derniers, habitants de Hai Ennadjah, quartier mitoyen, ont profité de la conjoncture caractérisée par le hirak que vit le pays pour envahir la cité, faisant fi de toutes les lois en la matière. Pas moins de 200 logements ont été ciblés et squattés. Dans un communiqué rendu public sur sa page Facebook, la wilaya d'Alger a, dès avoir pris connaissance de l'information, ouvert une enquête et diligenté une commission d'enquête à ce propos, indiquant que plusieurs bâtiments, près d'une vingtaine, avaient été envahis et 200 appartements de la cité 2.168 logements à Réghaïa ont subi des actes de vandalismes et occupés par des habitants du quartier voisin Ennadjah. Le communiqué ajoute que le projet en question appartient à CNEP/Banque et la réalisation a été confiée à une entreprise du groupe Cosider. L'on saura également que le maître d'œuvre a, pour sa part, déposé une plainte contre les malfaiteurs incriminés notamment dans l'occupation illégale et la destruction de biens publics à savoir les fractures des portails des bâtiments ainsi que les portes et fenêtres de 200 logements. Le communiqué explique aussi que les pourparlers menés par les services de la wilaya avec les indus occupants n'ont pas abouti en raison de l'entêtement et du refus des squatteurs de libérer les logements, ce qui a nécessité le recours à la force publique. Il aura fallu l'intervention d'un groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale pour les en dissuader. La situation n'a pu être maîtrisée qu'au bout de quelques heures durant lesquelles les éléments de la Gendarmerie, comme le mentionne le communiqué, ont agi avec beaucoup de tact pour éviter l'affrontement. Moralité : bien mal acquis ne profite jamais. Tout comme l'opportunisme n'a pas longue vie.