L'Union radiophonique et télévisuelle internationale (URTI), a appelé, à l'issue de sa 65ème assemblée générale dont les travaux ont pris fin jeudi à Paris, à des solutions "appropriées" devant assurer la diffusion des programmes sportifs au plus grand nombre possible de téléspectateurs "sans entraves ni discrimination". "Nous lançons un appel solennel pressant à toutes les parties concernées, (fédérations internationales, continentales et nationales, organisations professionnelles et médias publics) pour trouver dans les plus proches délais, les solutions appropriées -à l'exemple notamment des dispositions pertinentes de la Conventions européenne sur la télévision transfrontière de nature à garantir le fonctionnement normal du service public par l'assurance de la diffusion des programmes sportifs et, en l'occurrence footballistiques, au plus grand nombre possible de téléspectateurs et d'auditeurs sans entraves ni discrimination, de quelque sorte que se soit", ont souligné les participants dans une déclaration sur les droits sportifs, adoptée à l'issue des travaux. Rappelant que les médias de service public "contribuent, de façon décisive, à la promotion des valeurs éthiques et morales des activités sportives et culturelles", les participants ont estimé que cet objectif "ne peut être atteint que si le libre accès des plus larges publics aux évènements est garanti, particulièrement aux plus importants d'entre eux, y compris le football". Ils ont également considéré que "la dérégulation de ce marché a généré certaines commerciales incompatibles avec les valeurs et les missions du service public audiovisuel et les valeurs éducatives qu'il véhicule". "La recherche effrénée et permanente de revenus publicitaires sans cesse croissants a entraîné la généralisation de ce phénomène induisant une augmentation inadmissible des prix de cession des droits. Il s'agit bien là de leur monopolisation et de leur privatisation de fait par de puissants groupes commerciaux", a-t-on relevé. Les organismes, membres de l'URTI, n'ont pas manqué, par la même occasion, d'exprimer leur "inquiétude" face au "danger que font peser ses dangereuses évolutions qui sont contraires aux valeurs que nous portons et que nous défendons", tout en rappelant que "l'éthique du partage doit prévaloir en permanence sur les considérations commerciales étriquées".