Dans la journée d'hier, un euro est cédé à seulement 215 dinars, alors que la même somme est échangée contre 220 dinars il y a seulement quelques semaines. Le marché parallèle des devises continue sa chute, entamée depuis environs deux mois, soit juste après le début des manifestations en Algérie. C'est une situation qui n'est pas du tout prévue par les observateurs de la scène nationale. Le marché parallèle de la devise étrangère continue sa dégringolade, entamée depuis la première marche historique du 22 février dernier. Dans la journée d'hier, un euro est cédé à seulement 215 dinars, alors que la même somme est échangée contre 220 dinars il y a seulement quelques semaines. Idem pour le billet vert qui a perdu en peu de semaines de sa valeur contre la monnaie nationale. Cette situation est due essentiellement au contrôle strict imposé par la douane aux frontières depuis les mouvements de protestation. En fait, il ne se passe pas une semaine sans que la police des frontières n'annonce des saisies d'importantes sommes de devises, destinées à être transférées à l'étranger de manière illégale dans les portes, aéroports et sur les points de contrôles aux frontières terrestres. En plus de la surveillance aux frontières, la Banque d'Algérie, de son coté, a mis a un dispositif stricte pour le contrôle des transferts des changes à l'étranger. Dans un communiqué diffusé avant-hier, le ministère des Finances à annoncé avoir installé un comité de veille et de suivi, chargé de suivre l'évolution des transferts en devises vers l'étranger a été mis en place dans le souci de renforcer la vigilance en matière de transactions financières avec le reste du monde. Ce comité veillera «à assurer que les opérations de transferts en devises par les banques, en tant qu'intermédiaires agréés, sont exécutées dans le strict respect de la réglementation des changes édictée par la Banque d'Algérie», annonce le communiqué. L'annonce du ministère précise que ces opérations de transferts sont classées en trois catégories. La première concerne le réglement des opérations d'importation de biens et services, conformément à la législation et à la réglementation régissant le commerce extérieur et des changes en vigueur. «La seconde catégorie concerne les transferts dans le cadre d'investissements à l'étranger effectués par un opérateur résident en Algérie», poursuit la même source. ces dites opérations ne peuvent être effectuées qu'après autorisation du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC). Quant à la troisième catégorie, elle porte sur les transferts des dividendes liés à des investissements directs en Algérie. Ces transferts sont exécutés conformément aux dispositions légales et réglementaires, sur la base d'un dossier constitué dans le strict respect de la réglementation des changes, régissant ce volet.