Les travailleurs de l'entreprise Alcost, le Complexe Costumes de Béjaïa, sont entrés en grève depuis dimanche pour protester contre le refus de la direction de la société de répondre favorablement à leur plate-forme de revendications. La section syndicale explique avoir appelé les travailleurs à marquer cet arrêt de travail en raison du recul observé par la direction générale face à ses propres engagements. «Au mois d'avril passé, nous avons introduit un préavis de grève pour la satisfaction d'une série de revendications dont la revalorisation à partir du mois de mai de la grille des salaires préalablement négociée avec l'employeur. La direction s'est engagée fermement à répondre favorablement à nos réclamations et avait promis une augmentation salariale selon les termes convenus, avec effet rétroactif à compter du mois d'avril, avant de se rétracter cette semaine», explique au Temps d'Algérie un travailleur rencontré devant le complexe. La plate-forme négociée par les travailleurs comprend de nombreux points, mais la question des salaires mobilise considérablement les travailleurs, eu égard à la baisse sensible du pouvoir d'achat qui frappe les couches défavorisées de la société. «Nous revendiquons notre droit à l'augmentation du salaire de base qui n'a pas évolué depuis des années, au bénéfice des primes et à la revalorisation des catégories», soulignent des agents techniques de ce complexe qui regrettent qu'une société dont les bénéfices sont connus de tous refuse d'augmenter les salaires de ses travailleurs. Ce n'est pas la première fois, pour rappel, que les 750 travailleurs d'Alcost recourent à la grève pour exiger l'augmentation des salaires et l'amélioration de leurs conditions de travail. C'est la troisième fois en effet depuis le début de l'année qu'ils observent un mouvement de grève.