Le wali, précise une source exige des rapports détaillés sur chaque président de l'assemblée communale et tout particulièrement une synthèse de l'avancement des projets dont il a la responsabilité. Les événements se succédant au rythme du hirak vont tellement vite qu'on l'impression de rêver. La chute des ténors à l'image de Monsieur Yaourt ou des ” faqaqir ” a cette ressemblance avec la théorie des dominos où le déséquilibre de tout un système repose sur un seul élément. Peur d'un avenir incertain ou renaissance d'une conscience égarée ? Chose est certaine c'est que la méfiance gagne tous les responsables à telle enseigne que la confiance ne règne plus. L'exemple nous est donné par le wali d'Alger, Abdelkader Siouda qui vient d'ordonner la mise sous microscope de tous les maires de la wilaya. Des instructions ont été de ainsi données pour contrôler de prés la gestion des APC notamment le volet relatif aux investissements et aux marchés. Le wali, précise une source exige des rapports détaillés sur chaque président de l'assemblée communale et tout particulièrement une synthèse de l'avancement des projets dont il a la responsabilité. Il faut rappeler à ce sujet que beaucoup de lettres signées ou anonymes ont été ont fait état de l'incrimination des maires et des walis délégués dans le détournement et la dilapidation du foncier. C'est à ce titre d'ailleurs que les instructions du wali ont touché plusieurs élus et commis de l'Etat. La source ajoute à cet égard qu'une liste de responsables et élus locaux se trouve actuellement sur le bureau de Siouda devant être convoqués dans le cadre d'enquêtes avec les intéressés. Cette décision aurait certainement un lien avec le limogeage , la semaine dernière du directeur de la Régie Foncière d'Alger après que celui-ci eut fait l'objet d'une citation par le procureur général près la Cour d'Alger. Des indiscrétions parlent d'une gestion douteuse de cet EPIC de la wilaya. Le directeur en question qui était le maire de la commune de Réghaia a été appelé par Abdelkader Zoukh pour présider aux destinées de l'EPIC chargé de la régie de centaines d'immeubles et de commerces de la capitale. Le wali dont la mission actuelle est d'opérer un assainissement de la situation tant administrative qu'au plan des projets gelés par son prédécesseur a été cependant interpelé en semaine par des centaines de travailleurs de la wilaya d'Alger sur leurs conditions sociale et professionnelle. Leurs préoccupations reposent essentiellement sur deux points à savoir : le suivi de carrière stagnant et le relogement, des revendications qui avaient vraisemblablement obtenu l'accord de Zoukh pour leur régularisation. Ce dernier aurait promis de régler tous les cas dignes d'intérêt. Les employés ont en tout cas l'intention d'organiser prochainement un sit-in devant le siège de la wilaya si aucune réponse satisfaisante ne viendrait les calmer. Beaucoup de cas de mal-logés attendent en effet d'être relogés. «L'ancien wali, Zoukh nous a promis de régler cette revendication considérée comme légitime dans la mesure ou un grand nombre d'entre nous loge dans des conditions lamentables alors que la wilaya distribue des milliers de logements et parfois à des non méritants», s'écrie l'un d'eux précisant que cela fait des années qu'il rêve d'un logement décent. En somme Abdelkhalek Siouda se trouve devant une situation peu enviable. D'une part il doit gérer les mouvements de la société civile(deux marches par semaine) les revendications de son personnel héritées de son prédécesseur et bien sûr suivre à la loupe les réalisations confiées aux APC.