Le trio d'attaquants Bale-Benzema-Ronaldo a de nouveau frappé samedi pour permettre au Real Madrid de battre le Rayo Vallecano (3-2) lors de la 12e journée du Championnat d'Espagne, mais les Merengues ont encore affiché une inquiétante fébrilité défensive en deuxième période. Le Real a rapidement mené 3-0 grâce à un doublé de Cristiano Ronaldo (3, 48), un but de Karim Benzema (31) et deux passes décisives de Gareth Bale, trois joueurs déjà brillants contre le FC Séville en milieu de semaine (succès 7-3). Puis, comme face aux Andalous, le club merengue s'est mis en danger tout seul en permettant au Rayo de revenir à 3-2 en deuxième période, avec deux penaltys transformés en deux minutes par Jonathan Viera (53, 55). Ce difficile succès au stade de Vallecas permet au Real, troisième, de maintenir un écart de six points avec le FC Barcelone, leader toujours invaincu après son succès vendredi soir contre l'Espanyol (1-0). "La première période, défensivement, n'a pas été mauvaise, la seconde, un désastre", a résumé l'entraîneur merengue Carlo Ancelotti en conférence de presse. "Nous devons réfléchir à changer un peu notre attitude, abandonner la superficialité dont nous faisons preuve parfois sur le terrain. Ce n'est pas possible qu'une équipe de cette qualité laisse se relancer un match où elle mène 3-0." Ses joueurs ont une nouvelle fois échoué à maintenir leur cage inviolée - pour la 12e fois en 15 matches cette saison toutes compétitions confondues. Le métronome Xabi Alonso, absent cinq mois sur blessures, a joué toute la première période au milieu de terrain et son retour comme titulaire a sans doute contribué à la relative sérénité initiale du Real. Le Real face à ses démons Mais son remplacement au repos par Asier Illarramendi alors que le score semblait acquis (2-0) a ensuite renvoyé le Real à ses démons. Tout avait pourtant bien commencé pour la "Maison blanche", qui n'a mis que trois minutes à prendre l'avantage. Lancé sur l'aile gauche, Ronaldo a éliminé son vis-à-vis d'un petit pont et ajusté le gardien adverse. Bale, auteur de deux buts et deux passes décisives contre Séville, s'est à nouveau signalé: le gaucher gallois a déposé le ballon sur la tête de Benzema d'un centre du pied droit pour le deuxième but (31). Puis il a éliminé son vis-à-vis d'un coup du sombrero pour servir Ronaldo sur le but du 3-0 (48), qui permet au Portugais de prendre seul les commandes du classement des buteurs avec 13 buts. Après quoi, le grand Real a commencé à souffrir face à son modeste voisin du quartier de Vallecas, qui a confisqué la possession de balle comme à son habitude cette saison malgré sa position de relégable. "Nous avons eu des difficultés surtout parce que le Rayo Vallecano pressait très bien en attaque", a analysé Ancelotti. Une faute de Pepe sur Jonathan Viera a permis à ce dernier de réduire le score sur penalty (53), puis une charge de Marcelo sur Alberto Bueno a offert au même Viera la balle du 2-0, qu'il a transformé sans trembler (55). Dix minutes plus tard, le Rayo a failli égaliser mais le gardien Diego Lopez a détourné une frappe sur son poteau. Symbole de la fébrilité merengue, le latéral Dani Carvajal, déjà averti, s'est rendu coupable d'une semelle qui aurait pu lui valoir une expulsion (57). Et Ronaldo a manqué de peu le but du break à la 82e. Sans la maladresse du Rayo dans le dernier geste (69, 74, 80, 90+2), le Real aurait pu concéder un match nul qui l'aurait relégué à huit longueurs du Barça. Le Real reste en vie dans cette Liga, mais cela n'a tenu qu'à un fil.