Un colloque international sur la contrefaçon en Algérie se tiendra les 25 et 26 novembre à Alger, afin d'examiner l'impact de ce phénomène sur l'économie nationale et de tenter de trouver des mécanismes efficaces pour y faire face, ont indiqué mercredi les organisateurs. Organisé par World Trade Center Algeria (WTCA), en collaboration avec le ministère du Commerce, ce colloque vise à sensibiliser sur les conséquences de cette "épidémie mondiale" qui affecte aussi bien les producteurs que l'économie nationale mais surtout la santé et la sécurité du consommateur, a indiqué Hocine Saibi, représentant du WTCA. Des experts nationaux et étrangers, des institutions publiques et des organismes internationaux spécialisés prendront part à cette rencontre, qui débattra aussi de l'état des lieux de ce phénomène en Algérie, des mesures juridiques mises en place pour y faire face et les expériences des autres pays dans ce domaine. Il s'agit aussi pour les chefs d'entreprises d'apporter leurs témoignages sur l'ampleur de ce fléau sur leurs sociétés et de vulgariser certaines gestes permettant aux consommateurs et aux industriels de distinguer les produits originaux de ceux contrefaits. Sur le plan économique, la contrefaçon, qui prend de l'ampleur dans le monde, entraîne des pertes sur le chiffre d'affaires des entreprises productrices des produits d'origine et donc des pertes en termes d'emploi, a-t-on relevé. Elle a également des "conséquences dangereuses" sur le consommateur final car les produits contrefaits, qui ne répondent pas aux normes, portent directement atteinte à la santé humaine et causent parfois des accidents mortels, a-t-il ajouté. Pour le représentant de la WTCA, le cadre juridique et les mécanismes mis en place par l'Algérie sont "suffisants" pour limiter l'impact de ce phénomène, estimant néanmoins qu'il était quasiment impossible de contrôler tous les secteurs même dans les pays les plus développés. La contrefaçon touche actuellement tous les secteurs d'activité dans le monde notamment les produits cosmétiques, le matériel électronique et informatique, les logiciels et les pièces de rechange. Pour M. Saibi, qui cite des données de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), la valeur des produits contrefaits dans le monde est passée de 5,5 milliards de dollars en 1982 à plus de 500 milliards de dollars en 2002. En Algérie, le dispositif mis en place par les services des Douanes avait permis en 2011 de saisir un total de 700.841 articles contrefaits, un chiffre en hausse de 84,5% par rapport à 2010 (379.774), selon ce corps constitué.