Les participants au colloque national sur la vie et l'œuvre de Tahar Ouettar, ouvert mardi après-midi à la maison de la culture de Sétif ont regretté le "grand déficit" en études académiques autour de l'œuvre de ce romancier et pionnier de la littérature algérienne moderne. Les études réalisées sur ce grand écrivain et "père du roman algérien de langue arabe" restent insuffisantes, a estimé Rachid Kouared, de l'université de Blida, qui a appelé à des études plus approfondies sur les écrits de l'auteur du célèbre Al Laz (1974) traduit vers plusieurs langues, suivi d'El-Zilzal (1974), El-Hawwat oua Al Qasr (le pêcheur et le palais, 1975) et Ars Baghl (les noces d'un mulet, 1978). Le directeur de la culture et président de la rencontre, Dris Boudiba a souligné que l'objectif de la rencontre est de mettre en exergue "l'envergure de cette grande figure de la littérature algérienne et arabe, doublée d'une plume intelligente de la presse écrite et d'un acteur majeur du mouvement associatif culturel". Cette rencontre de deux jours initiée par la direction de la culture est une occasion de rencontre entre les élites littéraires et universitaires. Elle permet de présenter de nouvelles études sur cet auteur qui a écrit pendant près d'un demi-siècle, ont noté les organisateurs. Des écrivains et des chercheurs des universités de Sétif, d'Alger, de Constantine, de Skikda, d'Oum El Bouaghi, ainsi que de Tunisie, prennent part à ce colloque. Les interventions programmées pour la seconde journée de la rencontre aborderont le parcours créatif de cet écrivain, la construction de ses œuvres, le rapport roman/patrimoine populaire et la propension mystique de Tahar Ouettar.