Marseille, piégé dès la 1re minute de jeu par Arsenal (2-0), a fait pâle figure avec une équipe remodelée qui peut se satisfaire de ne pas avoir coulé plus largement lors de son 5e match de Ligue des champions, mardi à Londres. Pour autant, les Olympiens, déjà éliminés, comptent toujours aucun point et devront s'appliquer lors de la réception de Dortmund à éviter le ridicule du zéro pointé. En face, l'équipe d'Arsène Wenger caracole en tête du groupe avec 12 points mais peut encore se faire coiffer sur le fil par les Allemands et les Napolitains si elle s'incline en Italie lors d'un match qui sent déjà la poudre. Ce qui serait une immense désillusion pour Arsenal, qui s'est toujours qualifié pour les 8e lors des 13 dernières éditions. Finalement, vu le visage newlook de l'OM, avec Lemina, Imbula, Abdallah et Khalifa titulaires en même temps tandis que Cheyrou, Valbuena et Thauvin étaient sur le banc, l'entraîneur Elie Baup peut se réjouir de n'avoir encaissé qu'un but par période tant ses joueurs ont été dominés par le leader du Championnat d'Angleterre qui avait lui aligné son équipe-type, seulement privée de Cazorla et Arteta au coup d'envoi. Mais on ne peut pas dire que le choix de Baup de privilégier ouvertement le championnat au détriment de l'Europe ait été payant. Excellent Mandanda Morel, transparent à gauche, a ainsi tout fait pour lancer, puis libérer, Arsenal en offrant le 1er but à Wilshere (1re minute) et en permettant ensuite à Özil d'offrir un doublé à l'Anglais (65). Au milieu, pour sa 1re titularisation à ce niveau, Lemina aussi a eu du mal à se situer et heureusement que Özil n'était pas non plus vraiment dans un bon jour. Avant de manquer un penalty repoussé par un excellent Mandanda (37) qui s'est débattu pour repousser l'échéance à de nombreuses reprises (7, 59), l'Allemand a ainsi offert à Gignac, très mobile, sa seule ébauche d'occasion (21). Certes, ce penalty n'aurait jamais dû être accordé puisque la faute de Nkoulou, qui sera suspendu à Naples, était en dehors de la surface, mais comme Mendes s'était agrippé quelques minutes plus tôt à Giroud (30), plutôt discret et pas vraiment en réussite, quelques minutes plus tôt, cela compense. A son entrée en jeu, Thauvin a lui cru sauver deux fois l'honneur des siens, mais Monreal puis Szczesny ont repoussé sur la ligne (74, 78) alors que les Anglais avaient volontairement baissé de rythme pour se concentrer sur quelques ballons. Il est désormais temps que la farce européenne s'arrête pour cet OM qui s'est incliné lors de ses huit derniers matches de C1 et aura une pression énorme dans 15 jours pour éviter un 9e revers.