L'Algérie doit lancer un second plan de barrage vert afin de contrer l'avancée du désert, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Abdelwahab Nouri. "Nous avons lancé dans les années 1970 le programme du barrage vert parce que les autorités algériennes étaient conscientes de la gravité du phénomène de la désertification. Aujourd'hui nous devons, à la veille du lancement du programme quinquennal 2015/2019, faire un second plan de barrage vert pour essayer de contrer l'avancée du désert", a-t-il déclaré en marge d'un forum algéro-portugais sur l'agriculture. Selon M. Nouri, le patrimoine forestier de l'Algérie a subi, par le passé, des dégâts "assez importants". "Nous devons reconstituer la forêt et reboiser au maximum pour repousser les effets néfastes de la désertification", a-t-il préconisé. Le Barrage vert, considéré comme un "rempart" à l'avancée du désert, est l'un des plus ambitieux projets agro-écologiques jamais pensé et mis en œuvre en Afrique, et aussi l'un des plus ambitieux réalisé par l'Algérie durant ses cinquante années d'indépendance. Cette ceinture verte vise à stopper l'avancée du désert vers le Nord en créant une véritable barrière de verdure reliant les frontières algériennes ouest aux frontières est sur une longueur de 1.500 km. De conception essentiellement forestière dans sa première formulation, il visait le reboisement de trois millions d'hectares. Cette conception a été revue en 1982, et l'objectif fondamental devenait alors le rétablissement de l'équilibre écologique par une exploitation rationnelle des ressources naturelles.