L'AC Milan, secoué par le conflit au sommet entre Barbara Berlusconi et Adriano Galliani, se rend à Catane pour gagner un peu de sérénité, au moins sur le terrain, dimanche pour la 14e journée du Championnat d'Italie. Milan, gagner des points et un peu de calme Comme un symbole, le Milan dans la tempête se rend dans le détroit de Messine, où la légende place Charybde et Scylla, les rochers fatals aux marins. En détresse à 20 points de la première place, après seulement 13 journées, les "Rossoneri" ont donné des signes encourageants à Glasgow en Ligue des champions, même si le Celtic s'est montré bien indigent (3-0). Kaka a pris l'équipe en mains et Mario Balotelli a marqué, après deux mois sans avoir fait trembler les filets en club. Le Milan aurait bien besoin d'une victoire, avant la démission annoncée d'Adriano Galliani. Devenu manager quand "Lady B" n'avait que 1 an, le vieux dirigeant n'a pas supporté la leçon de gestion de la jeune femme et s'apprête à quitter le navire, sans doute avec une grosse indemnité à la clef, qui manquera dans l'enveloppe "recrutement". Sur le terrain, Massimiliano Allegri est privé de Philippe Mexès, victime d'une inflammation à un œil, causée par une exposition trop prolongée aux UV selon la presse italienne. Mais son remplaçant, Daniele Bonera, a fait bonne garde contre le Celtic. La Juventus sans tifosi Depuis un mois la Juve est irrésistible. Elle vise un sixième succès de rang en Serie A pour conforter sa place en tête. Tout va bien à Turin, sauf les rapports avec les tifosi. Les deux virages leur sont fermés contre l'Udinese, pour les chants anti-napolitains tombant sous la règle de la "discrimination territoriale". A leur place, la Juve, en accord avec les autorités, a invité 12.000 élèves d'écoles primaires, collèges et écoles de foot, et avancé le coup d'envoi à 17h30 GMT, horaire plus adapté à la reprise des cours lundi matin. Sur le terrain, Antonio Conte devrait reposer le "Roi Arturo", Vidal, auteur d'un triplé (dont deux penalties) qui a relancé la Juve en Ligue des champions (3-1 contre Copenhague mercredi), et redonner du temps de jeu à Claudio Marchisio, victime de l'explosion de Paul Pogba. En face, l'Udinese n'a plus que le vieil Antonio "Toto" Di Natale en attaque, après la blessure de Luis Muriel. AS Rome et Naples, retrouver la victoire Ex-leader bulldozer, la Roma de Rudi Garcia s'est fait doubler par la Juventus après trois nuls consécutifs et cherche à se relancer à l'Atalanta Bergame. Ce coup de frein après les dix victoires initiales n'est pas encore la crise, mais vu le rythme de la "Vieille Dame", la "Louve" serait bien inspirée de gagner à nouveau pour ne pas risquer d'arriver trop distancée au grand choc du 6 janvier (Juve-Roma). "Je n'entends plus parler de +scudetto+, et c'est mieux comme ça, dit l'entraîneur français, nous pouvons travailler plus tranquillement". La situation est plus grave à Naples, battu dans ses trois derniers matches, dont un 3-1 au Borussia Dortmund qui risque de lui coûter les 8e de finale de la Ligue des champions. Rafael Benitez entre dans le dur, ses choix sont plus critiqués, et les médias ressortent les statistiques du buteur Gonzalo Higuain, bien plus efficace contre les "petits" que contre les "gros" déjà au temps du Real Madrid. Se réveillera-t-il à Rome contre la Lazio lundi?