Organisé en partenariat avec Télédiffusion d'Algérie et le concours de l'Union européenne de la radio-télévision (UER), et placé sous l'égide du secrétaire d'Etat chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, l'hôtel El Djazaïr a abrité hier un séminaire international sous le thème «La radio numérique, le pari de l'avenir». Etalée sur deux jours, cette initiative vise à mettre en exergue les enjeux de la numérisation afin de préparer le passage du système de production et de diffusion analogique à celui du numérique.A propos de l'événement, le directeur général de la Radio algérienne, Tewfik Khelladi, déclarera qu'«il est primordial et vital pour nous de ne pas rester en marge des grandes mutations de la révolution informationnelle, et de faire face aux défis de la mondialisation». Tout en insistant sur le fait que «la numérisation de la production radiophonique se doit d'être aujourd'hui au cœur de nos priorités pour garantir notre survie dans un paysage audiovisuel international de plus en plus concurrentiel et en perpétuel changement». Dans ce même ordre d'idées, l'intervenant a passé en revue la nécessité de déterminer le type d'organisation qui permettra de tirer parti de la révolution numérique qui est en train de transformer le monde. Il annoncera, à l'occasion, le lancement de plusieurs chantiers pour la diversification des supports de diffusion rendus possibles par le rapide développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Une nouvelle identification des cahiers des charges et des missions spécifiques à chacune des chaînes existantes, ainsi que le rajeunissement des grilles des programmes et le développement de la diffusion par internet sont également prévus.Ces ateliers auront pour mission première de rattraper le retard enregistré en la matière, l'élaboration d'un recadrage, ainsi que la mise en place d'un plan national de numérisation fédérateur, pour englober les chaînes nationales. Rattraper le retard, une priorité L'orateur mettra, en outre, l'accent sur l'importance du soutien des pouvoirs publics et les autres partenaires de relever ce défi, à savoir la numérisation de la radio algérienne, qui permettra une meilleure couverture du territoire national, une qualité de son supérieure ou égale à l'échelle FM et de ce fait, être en adéquation avec les normes mondiales. Lors de son intervention, Azzedine Mihoubi indiquera que «l'objectif de ce processus se veut un point de départ pour la définition de la mission technique dans le domaine de la radiodiffusion du futur, ainsi que des objectifs stratégiques correspondants avec la détermination des stratégies, actions et buts spécifiques».Par ailleurs, le conférencier insistera sur le dividende numérique, car selon lui, son potentiel ne se révélera qu'après l'arrêt des services de télévision analogique terrestre. S'agissant de la radio, il confirmera la prochaine extension et le renforcement de la couverture FM radio par la mise en place d'un réseau national, avec l'acquisition de 300 réémetteurs FM pour la résorption des zones d'ombres, en plus de la réalisation d'un centre de rediffusion international en ondes courtes. En définitive, le secrétaire d'Etat chargé de la Communication soulignera que «le basculement vers le tout numérique est une action éminemment complexe et les enjeux cruciaux, au point où le gouvernement algérien a adopté l'approche méthodologique en commençant par l'institution d'un comité stratégique du numérique composé de l'ensemble des acteurs concernés».