Le technicien algérien, Mourad Slatni, nommé en novembre en tant qu'entraîneur-adjoint de l'équipe kenyane de football, a affirmé lundi qu'il est en train de vivre "une expérience unique", après avoir passé un autre palier dans sa carrière. "Après avoir entraîné quelques clubs en Algérie, j'ai passé un autre cap, en atterrissant au Kenya, où j'occupe actuellement le poste d'assistant du sélectionneur algérien, Adel Amrouche. Je suis en train de vivre une expérience unique", a indiqué à l'APS Slatni, joint par téléphone à Nairobi. Mourad Slatni (47 ans) avait dirigé des clubs tels que l'USM Annaba, Hamra Annaba, et l'UMS Drean. Il avait débuté la saison actuelle avec l'USM Ain Beida (division amateur/Est), avant d'accepter la proposition d'Amrouche. "Le contact avec Amrouche remonte à quelques mois, il me voulait à côté de lui, mais je n'étais pas prêt pour partir. En novembre dernier, après mûre réflexion, j'ai décidé d'accepter la proposition en quittant l'USMAB, dont les dirigeants avaient fait preuve de compréhension", a-t-il ajouté. Evoquant ses débuts avec les "Harambee stars", l'ancien défenseur international s'est dit "heureux" par ses premiers pas avec une sélection. "Dieu merci, ça s'est bien passé pour moi. La présence d'Amrouche a facilité mon adaptation, même si je rencontre un problème de langue. D'ailleurs, je me suis inscrit pour apprendre l'Anglais et l'Espagnol. Je tiens à préciser que mon arrivée a coïncidé avec la consécration du Kenya, qui a remporté la coupe de la CECAFA, reconnue par la fédération internationale (FIFA)", a souligné Slatni. En effet les Kényans se sont adjugé la 36e édition de la coupe de la CECAFA, compétition réservée aux nations d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Est, après leur victoire en finale à Nairobi face au Soudan (2-0). Un événement qui avait coïncidé avec les fêtes de célébration du 50e anniversaire de l'indépendance du Kenya. "C'est mon premier titre avec le Kenya, et cela ne peut que me rendre heureux, d'autant que l'équipe n'a plus gagné ce trophée depuis 13 ans. Le président kenyan (Uhuru Kenyatta, ndlr), avait reçu l'équipe et le staff technique dans son palais présidentiel pour nous féliciter, c'était un moment chargé d'émotion pour moi". Concernant son contrat de travail, Mourad Slatni, a révélé qu'il n'a rien signé encore, expliquant que cela dépendrait des négociations que doit mener Amrouche avec les responsables de la fédération. "Un contrat long de 5 ans nous a été proposé, mais Amrouch e avait refusé. Je pense qu'on va signer ensemble bientôt un bail de deux ans. Je suis prêt à travailler le plus longtemps possible avec Amrouche, d'autant qu'on s'entend à merveille", a enchaîné Slatni, précisant que son objectif "est de bien représenter l'Algérie, et prouver que le technicien local peu s'exporter". En dépit de l'éloignement, Mourad Slatni suit l'actualité du football national, grâce notamment à internet, "un outil indispensable", commente-t-il. "Je suis à cheval avec tout ce qui se passe en Algérie, et notamment le football. Je lis régulièrement les informations de mes anciens clubs, à l'image du MC Alger, de l'USM Annaba, et du CR Belouizdad, et bien évidemment celles de l'équipe nationale". Appelé à juger le groupe dans lequel jouera l'Algérie, lors de la prochaine coupe du monde 2014 au Brésil (12 juin-2013), Slatni le qualifie de "jouable". "C'est un groupe équilibré et jouable. Nos adversaires au Mondial (Belgique, Russie, Corée du sud, ndlr), sont en train d'étudier le jeu de l'équipe, et savent qu'elle reste imprévisible. Je pense que nous sommes avertis par rapport au Mondial 2010, et nous devrons éviter de reproduire les mêmes erreurs", a-t-il préconisé. Enfin, Slatni estime que les "matchs amicaux devront permettre aux joueurs de gagner en confiance", en vue du Mondial, tout en se disant "confiant" quant aux possibilités des Verts de faire bonne figure au Brésil.