Dans cet entretien, Malik Asselah, gardien de la JSK, se livre sans détours et avec beaucoup de dextérité. Vous devez être doublement heureux après cette qualification face à l'USMA et le fait que vous ayez été le principal élément dans la série de tirs au but... C'est vrai que c'est une grande performance pour d'avoir éliminé le tenant du trophée sur son terrain mais aussi parce que cela faisait plus de quarante ans que la JSK n'a pas réussi à passer en coupe face à l'USMA. Ensuite, je dirai que la qualification est l'œuvre de toute l'équipe car moi dans la série des penalties, je n'ai fait, en somme, que mon travail. Et tant mieux que la chance ait été pour une fois de notre côté. On vous a vu à chaque fois parler avec le tireur usmiste avant qu'il n'exécute le penalty. Que disiez-vous alors ? (Sourire). C'était pour moi juste une manière de déstabiliser le tireur. Comme par exemple sur le dernier penalty où j'ai dit à Khoualed… tu sais, face au Burkina Faso je t'ai supporté à fond parce que c'était l'équipe nationale mais là, je suis désolé de te dire que ton penalty, je vais l'arrêter. On sent cette saison un Asselah qui a pris beaucoup d'assurance. A quoi cela est dû ? A l'arrivée de Aït Djoudi et de Hamened comme entraîneur des gardiens ? Il y a cela, en effet, et puis avec le temps, on acquiert la maturité et l'expérience. Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui on travaille dans une bonne ambiance après la période difficile qu'on a passée pendant deux ou trois saisons. Est-ce que Malik Asselah pense à l'équipe nationale ? Je crois qu'un joueur de foot qui n'a pas d'ambition devrait arrêter de jouer. Donc il n'y a sans doute pas un seul joueur au monde qui n'ambitionne pas d'être en équipe nationale. Moi je travaille à fond aujourd'hui pour y parvenir et ensuite le dernier mot revient au sélectionneur. Croyez-vous que votre équipe est un sérieux candidat dans la course au titre ? Dans le championnat, on va aussi continuer à jouer match par match sans nous mettre trop de pression ni faire trop de calculs et tout ce qui arrivera au bout ne sera que bénéfice pour nous. Quant à la coupe, vous savez bien que cela dépend surtout du tirage au sort. Justement, en coupe, beaucoup de gens en Kabylie rêvent aujourd'hui d'un huitième de finale JSK - USM Beni Douala... Moi aussi j'en rêve. Nous avons été très heureux d'apprendre la qualification de Beni Douala, le cendrillon de cette Coupe d'Algérie. En plus, tous les supporters de Beni Douala sont aussi des supporters de la JSK et il y a d'anciens joueurs de la JSK qui jouent à Beni Douala comme Meftah, Douicher, donc si ce match a lieu, ça sera une grande fête du football en Kabylie.