Une Chinoise de 60 ans a donné naissance à deux petites filles jumelles, ayant bénéficié d'une fécondation in vitro qui en fait potentiellement la personne la plus âgée à avoir enfanté dans le pays. Sheng Hailin, aujourd'hui âgée de 63 ans, avait perdu sa première fille, décédée dans un empoisonnement accidentel au gaz peu avant d'atteindre son trentième anniversaire, a raconté le China Daily. "Pour survivre et me libérer de ma solitude, j'ai décidé d'avoir un autre enfant, malgré mon âge avancé", a indiqué Mme Sheng, selon des propos rapportés par le quotidien. Un hôpital militaire de la ville de Hefei (est) a alors accepté de l'aider, au moyen d'une fécondation in vitro. Sheng Hailin a finalement donné naissance le 25 mai 2010 à Zhizhi, 1,85 kg, et Huihui, 1,45 kg. Une grossesse à un tel âge est rarissime en Chine, où sont appliquées strictement les règles du planning familial. Dans le monde, la plupart des pays imposent des limites aux fécondations in vitro, alors qu'un âge avancé de la mère constitue un facteur de risque pour le bébé. Le China Daily ne précise pas les raisons qui ont poussé l'hôpital à accepter la requête de Mme Sheng. La plus vieille femme à avoir enfanté dans le monde est, selon le Livre Guinness des Records, l'Espagnole Maria del Carmen Bousada de Lara, qui a eu des jumeaux par césarienne en 2006 à l'âge de 66 ans et 358 jours. Actuellement, la loi chinoise interdit aux couples d'avoir plus d'un seul enfant. Des exceptions existaient toutefois jusqu'à présent pour les couples dont les deux membres sont enfants uniques, ainsi que pour les minorités ethniques ou les couples ruraux. Mais le PCC a annoncé en novembre que les couples dont seul un membre est enfant unique seront également autorisés à avoir deux enfants, un changement qui devrait être entériné cette semaine par le parlement chinois. Depuis la fin des années 1970 et l'adoption de la politique de l'enfant unique, environ un million de familles dans le pays se sont retrouvées sans aucun descendant, laissant de nombreux couples vieillissants dans une situation précaire, sans enfant les aidant à supporter leurs frais médicaux, et avec la douleur de voir s'interrompre leur lignée familiale --très importante dans la culture chinoise. Sheng Hailin, retraitée du secteur médical, et son mari bénéficient de pensions de retraite correctes, ont indiqué d'autres médias chinois, mais Mme Sheng a tout de même tenu à se remettre au travail et à donner des conférences pour gagner de quoi élever ses deux enfants.