Le nombre de candidats à l'élection présidentielle du 9 avril n'était pas 11, mais 13. En effet, le Conseil constitutionnel a affirmé, dans un communiqué à l'issue de l'examen des dossiers des postulants à la course présidentielle, avoir enregistré, conformément à la loi, le dépôt, par les candidats eux-mêmes, de 13 dossiers de candidature auprès de son greffe. Au lendemain de la date butoir de dépôt des dossiers, le Conseil constitutionnel avait affirmé avoir enregistré 11 candidats au lieu de 13. Et pour cause, deux candidats, en l'occurrence Omar Douifi, originaire de Djelfa, et Omar Cherif, originaire de Médéa, d'illustres inconnus, ont déposé des dossiers administratifs incomplets. «Le conseil pouvait ne pas prendre en considération les deux dossiers, mais par devoir de transparence et d'équité, a accepté le dépôt de l'ensemble des dossiers, fussent-ils incomplets.» Les commissions de travail du conseil n'ont pas mis beaucoup de temps pour mettre hors course les deux candidats intrus. «Non seulement, ils n'ont pas présenté de dossiers administratifs, le nombre de souscriptions qu'ils ont présentées est largement en deçà du seuil minimal exigé par la loi», ajoute notre source. «Omar Douifi et Omar Cherif croyaient participer à un jeu, alors qu'une élection présidentielle est une chose très sérieuse», explique notre interlocuteur. C'est d'ailleurs pour cette raison, ajoute-t-il, que le Conseil constitutionnel a tenu à rappeler, dans son communiqué, que la candidature à la magistrature suprême du pays revêt en soi une importance capitale dès lors qu'elle pourrait conduire à l'élection de celui qui est appelé à assumer les plus hautes charges de l'Etat et à conduire par conséquent le destin de tout un peuple.