Photo : S. Zoheïr Par Amar Rafa Six candidats entreront en lice pour la course à la magistrature suprême dont l'élection est prévue le 9 avril prochain. Ainsi en a décidé le Conseil constitutionnel, qui a rendu son verdict hier après une semaine de délibérations. Les noms des candidats ont été classés selon un ordre alphabétique en arabe comme suit : Bouteflika Abdelaziz, Touati Moussa, Hanoune Louisa, Rebaïne Ali Fewzi, Mohand Oussaïd Belaïd et Younes Mohammed Jahid. Si Abdelaziz Bouteflika se présente en tant que candidat indépendant, ses concurrents représentent successivement les partis du Front national algérien (FNA), du Parti des travailleurs (PT), de AHD-54, du PJL (non agréé) et d'El Islah.Ayant passé l'écueil réglementaire de collecter 75 000 signatures de citoyens, recueillies dans 25 wilayas, ou cells de 600 élus, les heureux candidats font partie d'une liste de treize candidats à la candidature, qui se sont fait enregistrer auprès du Conseil constitutionnel avant l'expiration du délai légal de dépôt des dossiers d'inscription à l'élection du président de la République fixé au lundi 23 février 2009 à minuit, comme le confirme un communiqué de l'institution. Parmi les noms des candidats recalés, on évoque ceux des plus connus, à savoir Bonatiro, Abdallah Tamine, Omar Bouacha, Mohamed Hadef (MNE) et Rachid Bouaziz. Selon le président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaieh, qui s'exprimait, lundi, lors d'une déclaration à la télévision, le Conseil constitutionnel a reçu tous les candidats et accepté le dépôt de tous les dossiers de candidature même ceux incomplets, avant de les examiner et de se prononcer sur leur validité. La majorité des candidats avaient joint à leurs dossiers les formulaires de signatures, a indiqué M. Bessaieh, faisant remarquer qu'à ce niveau il a été constaté que certains candidats n'avaient même pas déposé le minimum requis de signatures tel que prévu par la loi électorale. Par ailleurs, le président du Conseil constitutionnel a fait savoir que «certains candidats ont déposé des dossiers incomplets et qu'ils avaient tenté de compléter après expiration du délai légal», soit au-delà du 23 février après minuit, ce qui est «en totale contradiction avec les dispositions de l'article 158 de la loi électorale». S'agissant des moyens mis en place pour assurer une meilleure prise en charge de la vérification de la validité des souscriptions de signatures, le Conseil constitutionnel, a indiqué son communiqué, a mobilisé des moyens humains et matériels conséquents et a réquisitionné un nombre important d'agents de soutien détachés d'organismes et d'institutions publiques, contribuant ainsi à l'accomplissement de l'énorme travail dont il est investi dans le délai fixé par la loi. Dans ce cadre, le Conseil constitutionnel a acquis et utilisé, pour la première fois, des équipements modernes permettant le comptage et le compostage des souscriptions de signatures avant la saisie de leurs données et de s'assurer, grâce aux moyens informatiques mis en place, de leur conformité aux conditions exigées par la loi. Aussi, dans un souci d'entourer cette opération de transparence et d'efficacité, le Conseil constitutionnel a fait appel à des magistrats et à des conseillers de la Cour suprême et du Conseil d'Etat pour l'assister dans la vérification de la validité des souscriptions de signatures. A cet effet, le Conseil constitutionnel exprime sa satisfaction quant aux bonnes conditions dans lesquelles s'est déroulée l'opération de contrôle des signatures qui a été empreinte de transparence et du strict respect des dispositions constitutionnelles et législatives applicables aux conditions de candidature à la magistrature suprême de l'Etat. En définitive, le Conseil s'est réuni pour examiner et se prononcer sur les dossiers des candidats. Après délibérations, il a arrêté la liste des candidats retenus à l'élection du président de la République prévue le 9 avril 2009, et rendu également des décisions individuelles motivées de rejet des candidatures n'ayant pas satisfait aux conditions légales, notamment celles prévues à l'article 159 de la loi électorale. Elles seront notifiées aux intéressés et publiées au Journal officiel de la République, conclut-on.