L'opération de décompte et de vérification de l'authenticité des signatures des neuf candidats qui ont déposé leur dossier, s'effectuera au Club des Pins et non au siège du Conseil constitutionnel. Telle a été l'annonce faite par M.Mohamed Bédjaoui, président du Conseil constitutionnel. Voilà une autre notification qui risque encore une énième fois de susciter des réactions chez les postulants à la prochaine élection présidentielle. Ces derniers trouveront sans doute dans ce transfert un moyen de «duperie» pour écarter certains candidats de la course électorale. Il faut dire que les candidats opposants au président sortant n'ont jamais cessé jusque-là de dénoncer l'instrumentalisation des institutions de l'Etat. Cependant, le président du Conseil constitutionnel se veut rassurant quant à la crédibilité et à la neutralité de son institution. Il s'est insurgé contre toutes les assertions allant dans le sens d'une éventuelle instrumentalisation de son institution. «Le Conseil est constitué de neuf membres qui ont leur conscience et leur compétence», a-t-il souligné. Il a expliqué, par ailleurs, que la décision de déplacer les dossiers des candidats potentiels est motivée uniquement par des raisons «d'espace et de commodité». M.Bédjaoui a indiqué, par ailleurs, que «les formulaires de signatures seront acheminés dans des fourgons vers le palais des nations». En outre, le premier responsable du Conseil constitutionnel a fait savoir qu'il a sollicité chacun des candidats afin qu'ils désignent un ou plusieurs de leurs représentants pour accompagner les fourgons jusqu'aux locaux du Palais des nations dont les portes, a-t-il noté, seront scellées. Il a précisé en termes plus clairs que le descellement de ces portes ne s'effectuera qu'au moment du décompte et du traitement des formulaires, et ce, en présence des représentants signalés. Cette exhortation est, pour M.Bédjaoui une garantie de plus pour les neufs candidats afin de s'assurer du bon déroulement de l'opération. Il est donc clair que les candidats pourront intervenir au cas où leurs représentants décèlent une anomalie quelconque. D'ici là, les compétiteurs à la succession de Bouteflika attendront encore dix jours pour confirmer la validation ou non de leur candidature. En effet, le Conseil constitutionnel annoncera le 4 mars prochain la validation ou non des neuf candidatures comme le stipule la loi électorale. C'est-à-dire dix jour après l'expiration du délai de dépôt des dossiers de candidatures à l'élection présidentielle. Il y a lieu de rappeler en l'occasion que les délibérations du Conseil constitutionnel ne se font pas publiquement. Quant à la décision finale de l'examen de ces dossiers, elle est définitive, sans appel et sans recours.