La Juventus Turin, confortable champion d'hiver en Italie, se fixe de nouveaux défis pour garder haute la tension et vise une onzième victoire d'affilée en Serie A, dimanche pour la 19e journée. La Juventus vise les records Qu'est-ce qui pourrait motiver la Juve, en tête avec huit longueurs d'avance à un match de la mi-saison? La quête des records, notamment la barre des 100 points, théoriquement joignable, et évoquée par les médias italiens dans la semaine. Comme si la frustration de l'élimination en Ligue des champions avait décuplé son appétit, la Juve ne s'arrête plus. Elle peut battre la série de dix victoires établie en début de championnat par sa dauphine, l'AS Rome, qu'elle vient de battre 3-0. Seule épine au pied du double champion en titre, son joyau Paul Pogba, à 20 ans, attire déjà tous les clubs les plus riches d'Europe. Le Paris SG, le Real Madrid, le Bayern Munich ou Chelsea sont prêts à se lancer dans une enchère à 60 millions d'euros. La Juve entre dans une complexe phase de négociations. Mais elle a suffisamment d'avance et d'assurance pour ne pas en pâtir sur le terrain à Cagliari. La Roma positive Opposée dimanche au Genoa, l'AS Rome lèche ses plaies après la grand désillusion du 3-0 concédé à la Juve lors du match au sommet. L'équipe de Rudi Garcia a multiplié les signes encourageants. Elle a d'abord surtout gagné le "match d'après", contre la Sampdoria Gênes (1-0) en Coupe d'Italie, avec une équipe bis. Le club a frappé fort sur le marché d'hiver en prenant le très convoité milieu récupérateur belge Radja Nainggolan (ex-Cagliari), et en chipant à Boca Juniors (Argentine) le jeune Leandro Paredes. Enfin en début de semaine le club a symboliquement maintenu la rencontre avec les représentants des joueurs, le capitaine Francesco Totti en tête, pour discuter... des primes en cas de "scudetto", nonobstant la lourde défaite contre le leader. Une victoire contre le Genoa la remettrait en selle, avec la perspective de se refaire en quarts de finale de Coppa Italia contre la Juventus, le 21 janvier en quarts de finale. "Ce n'est pas fini", répète l'entraîneur français. Vérone, ville de foot Il n'y a pas que Roméo et Juliette à Vérone. Les deux clubs de foot de la ville participent à deux affiches de la journée. Le Hellas de Luca Toni, surprenant 5e, reçoit Naples, rival historique. Lors d'un entraînement public au stade San Paolo, 15.000 tifosi napolitains ont exposé une longue banderole demandant de gagner "pour l'honneur". De longue date les supporters des deux camps se détestent et se bagarrent, cristallisant la tension entre Nord et Sud de l'Italie. Le Napoli, qui compte déjà dix longueurs de retard sur la Juve, a également besoin de points pour le classement. Le piment d'Inter Milan-Chievo est lui purement sportif, l'équipe de Walter Mazzarri est en crise, elle n'a pris que 3 points en six matches et vient d'être éliminée en Coupe d'Italie par l'Udinese (1-0). La Ligue des champions semble un mirage et l'Inter n'est même plus dans la zone Europa League, doublé par... l'Hellas Vérone. Une vraie ville de foot.