L'euro montait un peu face au dollar lundi, après être tombé à un plus bas en deux mois, dans un marché toujours focalisé sur les perspectives de la politique monétaire des Etats-Unis et sans grand volume. Vers 18H00 à Paris, l'euro valait 1,3563 USD, contre 1,3535 USD vendredi vers 22H00 GMT. La monnaie unique européenne se stabilisait face à la devise nippone, à 141,19 yens - après être tombée vers 01H15 GMT à 140,33 yens, son plus bas niveau depuis début décembre - contre 141,17 yens vendredi. Le dollar baissait un peu face à la monnaie japonaise, à 104,10 yens contre 104,30 yens vendredi. L'euro tentait de rebondir lundi après être tombé en début d'échanges asiatiques à 1,3508 USD, son niveau le plus faible depuis fin novembre, mais restait sous la pression d'un regain d'optimisme des cambistes sur la vigueur de la reprise économique aux Etats-Unis. "Le dollar continue d'afficher une bonne performance, atteignant son plus haut niveau depuis novembre face à l'euro en raison de spéculations sur le fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) continuerait à réduire son stimulus monétaire si l'économie des Etats-Unis s'améliorait encore", expliquait Lee Mumford, analyste chez Spreadex. Même si les indicateurs américains les plus récents ont été mitigés, la Fed pourrait décider la semaine prochaine, lors d'une réunion de politique monétaire, de poursuivre la diminution de son programme de rachats d'actifs massifs, dont le montant mensuel a déjà été abaissé de 85 à 75 milliards de USD pour janvier. Ces rachats d'actifs ont pour but de stimuler la reprise économique en injectant des liquidités dans le système financier américain mais ont également pour effet collatéral de diluer la valeur du billet vert. Toute diminution de ce programme tend ainsi à soutenir de dollar car elle limite la dilution de sa valeur, le rendant plus attrayant et plus rémunérateur pour les investisseurs spéculatifs. L'euro peinait à rebondir également du fait de la pression persistante d'inquiétudes sur la reprise économique en zone euro. "Si les données macroéconomiques en Europe ont commencé à alimenter quelques étincelles d'optimisme, il est évident qu'il reste des poches d'inquiétude et de faiblesse, en particulier en France et en Italie", notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Les investisseurs attendent cette semaine les décisions des agences de notation Moody's et Fitch qui se prononceront sur les notes de l'Allemagne et surtout de la France, qui avait été dégradée par l'agence Standard & Poor's en novembre. Dans l'ensemble, les échanges restaient faibles lundi, en l'absence d'indicateurs majeurs en provenance des Etats-Unis où de nombreux cambistes profitaient d'un long weekend, lundi étant un jour férié à la mémoire de Martin Luther King. Vers 17H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro, à 82,57 pence pour un euro, mais montait face au dollar, à 1,6423 USD pour une livre. La devise helvétique reculait face à l'euro, à 1,2334 CHF pour un euro, mais progressait face au dollar, à 0,9095 franc suisse pour un dollar, après être tombée en début d'échanges asiatiques à 0,9133 CHF pour un dollar, son niveau le plus faible en deux mois. La devise chinoise a terminé à 6,0528 yuans pour un dollar contre 6,0498 yuans vendredi. L'once d'or a fini à 1.255,75 USD au fixing du soir - après être montée en début d'échanges asiatiques à 1.260,07 USD, son plus haut niveau en cinq semaines et demi - contre 1.250 USD vendredi.