Grâce à une prestation majuscule, l'Algérie a été sacrée championne d'Afrique de handball (messieurs) pour la 7e fois de son histoire en prenant le dessus sur le favori tunisien 25-21, samedi en finale de la 21e édition de la CAN disputée à la salle Harcha d'Alger devant un public en délire. Les Berkous, Slahdji, Rahim, Zamoum et autres Chehbour et Boukhmis ont gravé leurs noms en lettres d'or dans le palmarès du handball algérien comme ceux ayant offert à l'Algérie un 7e titre continental après une disette de 18 ans. D'aucuns ne s'imaginaient un tel scénario, les plus optimistes espéraient une qualification au Mondial-2015 au Qatar et «basta», en raison de la mauvaise préparation des hommes de Réda Zeguili née de la crise qui a secoué la petite balle algérienne et ses répercussions sur les Verts. Mais finalement, la volonté des Algériens, transcendés par un public unique en son genre et fidèle comme d'habitude quand il s'agit de soutenir son pays, a été une fois de plus au-dessus de tout. Face à la Tunisie, favori numéro un du tournoi pour conserver son titre, les équipiers de l'excellent gardien de but Abdelmalek Slahdji ont été tout simplement héroïques, dominant le match de bout en bout sans douter un seul instant de leur capacité à remporter la couronne. Le portier du GS Pétroliers avait annoncé la couleur vendredi après la demi-finale remportée contre l'Angola : «Nous avons tous deux pieds et deux bras (Algériens et Tunisiens, ndlr). Ce sera du 50-50 et nous ferons tout pour que la coupe reste à Alger». Composant depuis le début du tournoi sans joueurs clés pour cause de blessures, l'entraîneur national a perdu le jeune et prometteur arrière-droit Anis Zamoum, touché à une cheville, dès l'entame de la finale après l'ouverture du score par ce dernier. Le «monstre» Slahdji arrête tout Nullement abattus par cette «hécatombe» qui s'est poursuivie même en finale, les Verts ont pris les choses en mains dès les premières minutes, ne laissant pas d'espace aux Aigles de Carthage pour s'exprimer sur le parquet de Harcha qui allait s'avérer un «enfer» pour eux sur le plan du jeu vu la supériorité de l'Algérie qui termine le premier half avec une avance d'un but (12-11). Au retour des vestiaires, les protégés du Croate Sead Hasanefendic s'écroulent sur le plan physique, éprouvés par la débauche d'énergie de vendredi contre l'Egypte en demi-finale. Une aubaine pour les Boukhmis and co qui appuient sur l'accélérateur pour prendre une avance de cinq puis de six buts à partir de la 50e minute dans un délire indescriptible. Sentant le sacre tendre les bras, les «Campeone» commencent à fuser des tribunes au moment où Slahdji multipliait les arrêts miraculeux et que Zeguili prodiguait les dernières consignes qui conduiront l'Algérie au sommet de la pyramide. Score final 25-21 sous les yeux du Premier ministre Abdelmalek Sellal qui s'est chargé, par la suite, de remettre aux Verts la coupe de cette 21e édition de la CAN qui a pris fin samedi soir à Alger. Les lampions se sont éteints à Harcha qui a retrouvé son lustre d'antan à l'occasion et le président de la Fédération algérienne de handball et patron du Comité d'organisation, Saïd Bouamra, a remis l'emblème de la Confédération africaine (CAHB) aux deux prochains organisateurs de la CAN, l'Egypte (messieurs) et l'Angola (dames). Rendez-vous est pris donc pour les amoureux de la petite balle en 2016 pour la 22e édition de la CAN.