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Manœuvres sournoises d'un régime aux abois
Maroc
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 01 - 2014

L'Algérie a dénoncé «l'exploitation» par le Maroc de la détresse du peuple syrien pour tenter de nuire à notre pays. Le régime marocain qui a expulsé des réfugiés syriens, comme il l'a fait précédemment avec des centaines de Subsahariens, en les abandonnant aux frontières algériennes, a ensuite tenté d'imputer cet acte inhumain aux autorités algériennes.
Un comportement qui n'est malheureusement pas à sa première édition de la part du palais royal marocain qui avait déjà expulsé et abandonné des centaines de réfugiés subsahariens aux frontières algériennes où il les a transportés.
Cette fois, les autorités marocaines ont décidé d'exploiter la détresse imposée au peuple syrien victime d'une guerre déclarée par les terroristes soutenus par certains pays du Golfe et pays occidentaux, pour tenter de nuire à l'Algérie. Le même procédé condamnable : transporter ces êtres jusqu'aux frontières algériennes, les abandonner sur les lieux et accuser l'Algérie de les avoir refoulés.
Et pour mieux faire accepter cette manipulation, le palais royal marocain a décidé de convoquer avant-hier l'ambassadeur algérien au Maroc pour «protester contre ces expulsions».
Usant de son droit universellement reconnu de faire appliquer le principe de réciprocité, l'Algérie a convoqué hier l'ambassadeur marocain pour protester contre ces manipulations, et exprimer sa «forte réprobation» d'une nouvelle provocation politiquement motivée des autorités marocaines à l'ambassadeur marocain à Alger au sujet de prétendues expulsions par les autorités algériennes de ressortissants syriens vers le territoire marocain», est-il rapporté.
«L'attention du diplomate marocain a été attirée par le fait que l'Algérie réprouve fortement cette nouvelle provocation politiquement motivée et qu'elle déplore profondément cette tentative supplémentaire et gratuite de tension d'une relation qui a déjà connu un sérieux dommage le 1er novembre dernier lors de l'agression contre l'enceinte consulaire algérienne à Casablanca», a indiqué le porte-parole du MAE, Amar Belani, dans sa déclaration à l'APS.
Il a été également signifié aux autorités marocaines que l'Algérie n'avait «certainement pas besoin de donneurs de leçons lorsqu'il s'agit de manifester concrètement sa sollicitude et son attention soutenue à l'égard des ressortissants syriens qui se trouvent temporairement sur son territoire en tant qu'invités du peuple algérien qui les a accueillis spontanément avec sa générosité et son hospitalité coutumières», a ajouté la même source.
Dimanche, les gardes-frontières algériens (GGF) surveillant la bande frontalière algéro-marocaine avaient refusé l'entrée sur le sol algérien à des ressortissants syriens refoulés par les autorités marocaines, est-il rappelé.
«Les GGF ont refusé l'accès sur le territoire national à des réfugiés syriens que les autorités marocaines voulaient expulser vers l'Algérie», avait alors indiqué le colonel Boualleg Mohamed, chef du groupement de Gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen.
«C'est suite à ce refus que les autorités marocaines ont fait appel à leurs médias pour accuser à tort les autorités algériennes d'avoir refoulé ces Syriens, alors qu'en réalité, ils se trouvaient sur le territoire marocain», avait-il expliqué.
Le colonel Boualleg Mohamed a, par ailleurs, souligné que «lorsque les gardes-frontières algériens interceptent des personnes tentant de s'introduire illégalement sur le territoire national, elles sont immédiatement arrêtées et présentées à la justice et non refoulées vers le territoire du pays voisin», est-il encore rapporté.
Le nombre de réfugiés syriens présents dans la wilaya de Tlemcen est estimé entre 250 à 300 personnes, qui bénéficient régulièrement d'aides octroyées par le comité de wilaya du Croissant-Rouge algérien (CRA), d'associations caritatives et de citoyens, est-il noté.
La frontière terrestre algéro-marocaine est fermée depuis 1994, juste après la décision de Rabat d'imposer le visa d'entrée aux ressortissants algériens, suite à un attentat terroriste perpétré alors dans un hôtel à Marrakech.
Jeudi, l'Algérie avait démenti avoir refoulé des ressortissants syriens qui se trouvent sur son territoire, suite à une «allégation malveillante» rapportée par un site électronique marocain, selon laquelle l'Algérie avait renvoyé vers le Maroc des ressortissants syriens vivant sur son territoire.
«Je démens catégoriquement cette information mensongère et j'insiste sur le fait qu'il ne faut accorder aucun crédit aux allégations malveillantes déversées quotidiennement par ces pseudo-magazines électroniques d'un pays voisin qui se sont spécialisés dans le clapotis nauséabond du marécage médiatique anti-algérien», avait affirmé à cet effet M. Belani.
«L'Algérie ne refoule pas les ressortissants syriens qui se trouvent sur son sol car, comme le soulignait encore récemment le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ces derniers ont été accueillis dans un élan spontané de solidarité et de fraternité en Algérie ; nous leur souhaitons un bon séjour dans la dignité parmi nous et un retour dans les meilleurs délais dans leur pays, dès que les conditions sécuritaires seront réunies», avait-il alors fait savoir.


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