Le FC Barcelone, opposé à Valence samedi, dispose en principe du calendrier le plus abordable de la 22e journée du Championnat d'Espagne et peut refaire le trou en tête en attendant dimanche les chocs basco-madrilènes Atletico-Real Sociedad puis Real Madrid-Athletic Bilbao. Pas en veine avec le tirage au sort de la Ligue des champions, qui lui vaudra d'affronter Manchester City le 18 février, le Barça a été mieux servi en Coupe du Roi, où "Atleti" et Real se retrouveront dès mercredi en demi-finale aller pour un éprouvant derby qui pourrait surtout profiter au club catalan. Au Real, attention à l'essoufflement Le Real Madrid, troisième de Liga à un point des deux coleaders Barça et Atletico, a réalisé un mois de janvier parfait, avec huit victoires en autant de matches et aucun but encaissé. Mais pour stabiliser son équipe, l'entraîneur Carlo Ancelotti a peu fait tourner ses cadres, à l'instar de Cristiano Ronaldo ou de Sergio Ramos. "La meilleure manière de s'entraîner, c'est le match", a dédramatisé l'Italien cette semaine. Il n'empêche : en dix jours, le Real se déplace d'abord dimanche (20h00 GMT) à Bilbao chez le quatrième de Liga, qui reste sur 15 buts inscrits en trois journées, puis il reçoit le cinquième, Villarreal. Un programme copieux, qui l'est encore plus avec une demi-finale de Coupe du Roi contre l'Atletico, synonyme de double derby mercredi puis le mardi suivant. "C'est un derby, ça use physiquement, a noté l'entraîneur du Barça Gerardo Martino. Nous sommes en février, et chaque erreur se paie très cher." Symbole de ce risque d'essoufflement, le Real pourrait être privé dimanche du Gallois Gareth Bale (mollet), qui s'est encore entraîné à part vendredi. Les pépins récurrents de l'ailier acheté à prix d'or, qui n'a donné sa pleine mesure qu'au mois de novembre, commencent à sérieusement perturber sa saison. La "Maison blanche" devrait néanmoins récupérer ce week-end son défenseur français Raphaël Varane, qui a repris l'entraînement il y a dix jours après des inflammations à répétition au genou droit. Quand Messi se réinvente passeur Lionel Messi ne compte que huit buts en Liga cette saison et n'a plus marqué en championnat depuis fin septembre (2-0 à Almeria). Mais, de retour en pleine forme après deux mois d'arrêt, le quadruple Ballon d'Or s'est métamorphosé en passeur, distillant quatre passes décisives sur ses deux derniers matches toutes compétitions confondues. Cette mue doit sans doute beaucoup à sa complémentarité avec Cesc Fabregas, capable de permuter avec Messi pour permettre à ce dernier d'esquiver les défenses trop resserrées et de redescendre en milieu de terrain, où sa vista et sa qualité de passe font merveille. "Ce sont des passes qui ne se voient pas sur le terrain. Lui les voit et il a une capacité de précision et de maîtrise du tempo qui est ahurissante", expliquait Martino le week-end dernier. Au Camp Nou samedi (15h00 GMT), Messi aura donc le choix des armes face à Valence (10e), qui montre un meilleur visage avec son nouvel entraîneur Juan Antonio Pizzi et vient de recruter au mercato l'ancien milieu barcelonais Seydou Keita. Griezmann à l'assaut de l'Atletico Le deuxième du classement des buteurs (Diego Costa, 19 buts) face au troisième (Antoine Griezmann, 14 buts) : l'affiche entre l'Atletico (2e) et la Real Sociedad (6e) prévu dimanche (18h00 GMT) s'annonce comme un duel d'artilleurs. Le Français, qui a signé deux buts et en a provoqué un autre lundi contre Elche (4-0), est la principale arme offensive du club de Saint-Sébastien et continue de frapper à la porte des Bleus. Au point de perturber la machine Atletico dans son antre de Vicente Calderon, où les Madrilènes sont invaincus cette saison ? Il y aura en tout cas un beau face-à-face entre Griezmann et l'impressionnant portier belge Thibaut Courtois, toujours aussi décisif.