Le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a indiqué samedi sur les ondes de la radio régionale d'Ouargla que son département ministériel accordait la priorité à l'encadrement juridique et à la formation continue dans les métiers de l'information et de la communication pour une presse crédible et professionnelle. Invité de l'émission "Idaât" (éclairages) de la chaîne 1 de la Radio nationale qui émettait exceptionnellement à partir d'Ouargla où il effectue une visite de travail, M. Messahel a précisé que les priorités du secteur de la communication portaient sur l'encadrement juridique de l'information, dans les secteurs public et privé, ainsi que sur la formation continue. "Nous avons besoin d'une presse crédible", a-t-il ajouté. Il a dans ce contexte évoqué les lois relatives à la publicité et aux sondages d'opinion qui seront élaborées et examinées en 2014. Le ministre a également rappelé que plus de 700 journalistes et techniciens de la Radio nationale avaient bénéficié de formations en 2014, annonçant d'autres programmes de formation au profit de 2000 journalistes et techniciens de la Télévision nationale dans les différents métiers de l'audiovisuel, y compris dans la formation des formateurs et l'administration, en vue, a-t-il dit, de s'adapter aux progrès et aux mutations technologiques que connaît le monde de l'information et de la communication. Interrogé sur le rôle de la commission sectorielle en prévision de l'élection présidentielle du 17 avril 2014, M. Messahel a précisé qu'elle mobilisera tous les moyens humains et techniques pour assurer une couverture totale et globale de cette échéance, ajoutant que plus de 500 journalistes et techniciens de la Télévision nationale seront mobilisés pour couvrir l'événement à travers toutes les wilayas du pays et à l'étranger. La commission réservera un traitement équitable aux candidats à la présidentielle conformément aux lois en vigueur, a-t-il affirmé. Concernant les radios régionales, le ministre a estimé qu'elles avaient un rôle d'intérêt public en ce qu'elles constituent un trait d'union entre les citoyens, les autorités locales et la société civile, a-t-il dit. Les radios locales sont à l'écoute des préoccupations des citoyens qu'elles transmettent aux parties concernées, a-t-il ajouté. A la question de savoir si la télédiffusion locale pouvait être développée par rapport la radiodiffusion où il existe 55 chaînes, dont 48 régionales, M.Messahel a précisé que l'ouverture d'une chaîne de télévision dans chaque wilaya "est inconcevable et irréalisable financièrement". Les cinq chaînes de télévision nationales suffisent d'autant qu'elles diffusent des programmes locaux produits par les stations régionales auxquels elles donnent un écho national, a-t-il estimé. Evoquant le programme ambitieux de modernisation des moyens de télédiffusion qui vise à assurer la couverture intégrale du territoire national, le ministre a indiqué que la numérisation de la diffusion de la télévision qui permet actuellement de couvrir 85% du territoire national se poursuivra jusqu'à la couverture intégrale du territoire en 2015. Concernant la distribution des quotidiens, notamment dans les régions du sud, M. Messahel a appelé à songer, au niveau local, à créer de petites entreprises spécialisées dans la distribution au titre de l'emploi de jeunes, en plus du travail des imprimeries. S'agissant de la loi relative à l'activité audiovisuelle adoptée récemment par les deux chambres du Parlement, M. Messahel l'a qualifiée de "succès majeur" pour le citoyen algérien qui a besoin d'une information crédible et d'une production nationale qui donne la véritable image de l'Algérie à l'intérieur du pays et à l'étranger, a-t-il dit, précisant que la prochaine étape concerne l'élaboration des textes d'application et la désignation de l'autorité de régulation.