Les poulaillers poussent comme des champignons dans la commune de Boudjellil. En effet, l'aviculture a connu, ces dernières années, un intérêt grandissant chez les habitants qui ont construit des poulaillers afin de se lancer, soit dans l'élevage du poulet de chair soit dans celui de la poule pondeuse.
Toutefois, même si ce créneau est porteur, il n'en demeure pas moins qu'il obéit à la loi de l'offre et de la demande. Il connaît donc des fluctuations plus ou moins importantes sur le marché. Cependant, comme toute activité qui génère des déchets, l'aviculture n'est pas au-dessus de tout soupçon. La fiente des poulets constitue un vrai problème pour l'environnement. Des propriétaires de poulaillers, apparemment absorbés beaucoup plus par le gain que pour les «jérémiades» de la nature et des hommes, érigent ses structures à proximité des habitations. Les voisins se trouvent indisposés par les senteurs putrides et infectes qui s'en dégagent. Le comble, c'est que ces aviculteurs jettent la fiente n'importe où, sans se soucier du reste. Dans les oliveraies, les oueds, les ravins, etc. Bon nombre de ces personnes croient que ces déchets n'ont aucune conséquence fâcheuse sur la santé publique. Alors que les odeurs pestilentielles qui portent sur des centaines de mètres peuvent provoquer des maladies respiratoires. «Je me retrouve toujours grippé, à chaque fois que je travaille dans mon poulailler», dira un éleveur. Ce sont-là les conséquences d'une attaque virale évidente. D'autres éleveurs amoncellent la fiente pour la vendre comme engrais. Cependant, la demande demeure insuffisante et ne peut donc absorber tous ces déchets au profit de l'agriculture. Mais là, c'est une autre histoire, car dans la région on cultive de moins en moins la terre.