«Le plan de rattrapage du retard accumulé lors de la dernière grève des enseignants de pas moins de trois semaines s'achèvera avant le 30 avril», a indiqué le président du Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Nouar Larbi. Contacté, le coordinateur national du Conseil a affirmé que le plan de rattrapage des cours, initié avant les vacances de printemps, a été appliqué totalement par tous les établissements scolaires concernés par ce débrayage. «Le programme de rattrapage tracé entre les chefs d'établissement, les enseignants, les parents d'élèves et les délégués de classe pour récupérer les cours manqués a été respecté dans sa totalité», a-t-il souligné, en ajoutant que «plusieurs établissements sur Alger et Sétif ont dores et déjà achevé leur programme de rattrapage et d'autres sont sur le point de le terminer». Rappelons, à ce propos, que le ministère de l'Education nationale avait donné aux établissements éducatifs, après la fin du débrayage, la latitude de tracer leurs propres programmes de rattrapage selon leurs spécificités et le retard enregistré. Il avait autorisé les enseignants à ne pas organiser les examens du deuxième trimestre et de profiter de la semaine bloquée, habituellement consacrée aux compositions, pour rattraper les heures perdues. Dans une circulaire transmise aux cinquante directions de l'éducation, le ministère a insisté sur «la nécessité de rattraper les cours perdus pour préserver l'intérêt de l'élève». Abordant l'impact de l'arrêt des cours pour le déroulement du prochain scrutin présidentiel dans les établissements scolaires, M. Larbi a fait savoir qu'il ne sera pas important, la durée de l'arrêt des cours pendant l'échéance électorale étant courte, elle ne pourra pas gêner le bon déroulement du plan de rattrapage des cours. De plus, ce dernier précise : «Cet arrêt de cours de deux jours concerne uniquement les écoles primaires qui n'ont pas été vraiment affectées par la grève», a-t-il dit. En outre, le syndicaliste préconise d'envisager la possibilité d'organiser l'élection présidentielle pendant les vacances scolaires, notamment les vacances de printemps ou les vacances d'été. Ce qui évitera de paralyser l'enseignement des élèves. Le porte-parole du Snapest, Méziane Meriane, a affirmé, de son côté, que le plan de rattrapage des cours continue à avancer sur le terrain. «Le programme de rattrapage est respecté selon le retard enregistré et les spécificités de chaque établissement. Le rattrapage se poursuivra pendant les vacances de printemps», a-t-il indiqué, en ajoutant que «les enseignants font de leur mieux pour l'achever dans les plus brefs délais». Le plan de rattrapage serait donc respecté selon les syndicats, mais le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Ahmed Khaled, est d'un autre avis. Il a révélé ainsi que le rattrapage des cours n'a pas été respecté dans tous les établissements touchés par la grève. «Le rattrapage des cours a commencé avant les vacances de printemps.Il se poursuit toujours, mais pas dans toutes les écoles. Certaines enregistrent une présence de 80% du personnel et des élèves, mais leur présence dans d'autres établissements fait défaut», a-t-il relevé. Et d'ajouter, «les élèvent refusent particulièrement de rejoindre les bancs de l'école pendant la période des vacances. De ce fait, on estime à hauteur de 30% environ les établissements scolaires, à l'échelle nationale, ayant pu assurer le rattrapage».