Afin de rattraper l'énorme retard dans les programmes pédagogiques, engendré par la succession des grèves, la famille éducative suggère l'annulation des vacances du printemps. Une nouvelle qui ne plaira certainement pas aux élèves et leurs parents dans le cas où cette mesure est prise par le ministère de l'Education nationale. En effet, la grève illimitée, initiée par l'Unpef et le Cnapest, continue au détriment des élèves. Les programmes pédagogiques, déjà très en retard suite à la grève des 21 jours en novembre dernier, sont actuellement à l'arrêt. Les enseignants grévistes ne veulent nullement reprendre le travail tant qu'il n'y a pas de prise en charge concrète de leur doléances. Ceci dit, ce débrayage, qui entame sa deuxième semaine consécutive, risque de compromettre sérieusement l'année scolaire, particulièrement, pour les classes d'examens du Bac, Bem et la sixième. D'ailleurs, l'ensemble des syndicats autonomes, que nous avons joints hier par téléphone, ont tiré la sonnette d'alarme quant au devenir des élèves. Ils ont unanimement proposé l'annulation des vacances de printemps comme ultime solution à la situation, tout en écartant l'éventuelle suppression des cours. «Il est difficile de parler de rattrapage des cours si la grève s'éternise encore. Certes, il est inadmissible de toucher aux vacances des élèves qui ont besoin de repos et de révision notamment, pour les candidats aux examens, mais c'est le seul moyen de rattraper le temps perdu» nous dira le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane, avant d'ajouter qu'«il faut qu'il y ait de la sagesse de part et d'autre». Pour lui, la suppression des vacances doit être sérieusement et rapidement envisagée puisque le volume pédagogique est incompressible pour les classes de terminale. Le programme du BAC, explique-t-il, est défini selon des normes internationales. Autrement dit, la suppression de quelques cours, comme le prétendent certaines personnes, n'est guère possible car ça touche à la crédibilité du bac et du niveau des futurs universitaires, a-t-il dit. Pour sa part, le président du CLA, Idir Achour, a affirmé qu'il est pratiquement impossible de rattraper des cours pour un programme de nature surchargé. «On n'arrive même pas à boucler 80% des programmes dans une année normale; comment peut-on le faire dans une année perturbée de bout en bout?», a-t-il lancé. «On a alerté à maintes reprises le ministre à ce propos et appelé à l'allégement des programmes, mais en vain», ajoute le représentant du CLA. «Si on procède à l'accélération des cours, cela équivaudrait à de l'antipédagogie» indique-t-il. Et de poursuivre : «à mon sens, des solutions doivent êtres rapidement apportées et discutées». Il faut dire que la gravité de la situation se résume dans le fait que la grève s'intensifie davantage pour toucher d'autres établissements scolaires. Nombre d'enseignants ne cessent de rejoindre le mouvement au fil des jours. «S'il n‘y a pas de solutions dans les tous prochains jours, une catastrophe sera inévitable. C'est vrai que les élèves sont victimes de la situation mais nous protestons pour des droits légitimes», nous dira Nouar Laarbi, président de l'un des syndicats grévistes, en l'occurrence, le Cnapest. Il est à signaler, en outre, que les responsables du ministère de l'Education se sont abstenus de faire tout commentaire sur ce sujet. «Le ministre doit comprendre que sans les enseignants, il n'y a pas d'école», a lancé le syndicaliste, tout en imputant les retombées néfastes de ce débrayage aux responsable du ministre de l'Education. A. B. Afin de rattraper l'énorme retard dans les programmes pédagogiques, engendré par la succession des grèves, la famille éducative suggère l'annulation des vacances du printemps. Une nouvelle qui ne plaira certainement pas aux élèves et leurs parents dans le cas où cette mesure est prise par le ministère de l'Education nationale. En effet, la grève illimitée, initiée par l'Unpef et le Cnapest, continue au détriment des élèves. Les programmes pédagogiques, déjà très en retard suite à la grève des 21 jours en novembre dernier, sont actuellement à l'arrêt. Les enseignants grévistes ne veulent nullement reprendre le travail tant qu'il n'y a pas de prise en charge concrète de leur doléances. Ceci dit, ce débrayage, qui entame sa deuxième semaine consécutive, risque de compromettre sérieusement l'année scolaire, particulièrement, pour les classes d'examens du Bac, Bem et la sixième. D'ailleurs, l'ensemble des syndicats autonomes, que nous avons joints hier par téléphone, ont tiré la sonnette d'alarme quant au devenir des élèves. Ils ont unanimement proposé l'annulation des vacances de printemps comme ultime solution à la situation, tout en écartant l'éventuelle suppression des cours. «Il est difficile de parler de rattrapage des cours si la grève s'éternise encore. Certes, il est inadmissible de toucher aux vacances des élèves qui ont besoin de repos et de révision notamment, pour les candidats aux examens, mais c'est le seul moyen de rattraper le temps perdu» nous dira le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane, avant d'ajouter qu'«il faut qu'il y ait de la sagesse de part et d'autre». Pour lui, la suppression des vacances doit être sérieusement et rapidement envisagée puisque le volume pédagogique est incompressible pour les classes de terminale. Le programme du BAC, explique-t-il, est défini selon des normes internationales. Autrement dit, la suppression de quelques cours, comme le prétendent certaines personnes, n'est guère possible car ça touche à la crédibilité du bac et du niveau des futurs universitaires, a-t-il dit. Pour sa part, le président du CLA, Idir Achour, a affirmé qu'il est pratiquement impossible de rattraper des cours pour un programme de nature surchargé. «On n'arrive même pas à boucler 80% des programmes dans une année normale; comment peut-on le faire dans une année perturbée de bout en bout?», a-t-il lancé. «On a alerté à maintes reprises le ministre à ce propos et appelé à l'allégement des programmes, mais en vain», ajoute le représentant du CLA. «Si on procède à l'accélération des cours, cela équivaudrait à de l'antipédagogie» indique-t-il. Et de poursuivre : «à mon sens, des solutions doivent êtres rapidement apportées et discutées». Il faut dire que la gravité de la situation se résume dans le fait que la grève s'intensifie davantage pour toucher d'autres établissements scolaires. Nombre d'enseignants ne cessent de rejoindre le mouvement au fil des jours. «S'il n‘y a pas de solutions dans les tous prochains jours, une catastrophe sera inévitable. C'est vrai que les élèves sont victimes de la situation mais nous protestons pour des droits légitimes», nous dira Nouar Laarbi, président de l'un des syndicats grévistes, en l'occurrence, le Cnapest. Il est à signaler, en outre, que les responsables du ministère de l'Education se sont abstenus de faire tout commentaire sur ce sujet. «Le ministre doit comprendre que sans les enseignants, il n'y a pas d'école», a lancé le syndicaliste, tout en imputant les retombées néfastes de ce débrayage aux responsable du ministre de l'Education. A. B.