L'orchestre symphonique national, dirigé par le maestro russe Guerassim Voronkov, qui s'est produit, samedi, au Théâtre Kateb Yacine, a offert, aux mélomanes de Tizi-Ouzou, un concert de musique classique marqué par la douceur et la mélancolie de l'œuvre de Tchaïkovski. La première partie du programme a débuté avec la pièce maitresse de l'œuvre du grand compositeur russe Piotr Ilich Tchaïkovski, "Concerto pour piano et orchestre No1 en Si bémol mineur. Opus 23 " qui a permis à la soliste Louiza Hamadi, de dévoiler au public, visiblement charmé, ses talents de pianiste. A la première partie du concert déroulée en trois mouvements, "Allegro non troppo e molto maestoso ", " Andante semplice" et" Allegro con Fuoco", et marquée par la douceur et des notes joyeuses, succède la mélancolie qui imprègne la deuxième partie du programme avec l'interprétation de la deuxième pièce de Tchaïkovski, Symphonie n°5 en mi mineur, Op.64, déroulée en quatre mouvements " Adagio – Allegro con anima", "Andante cantabile con alcuna licenz", "Allegro moderato" et " Andante maestoso – Allegro vivace". Le concerto a été clôturé en beauté avec une musique du patrimoine algérien " Nebda qol besm Allah wes 'lat aâla R'soul Allah", interprétée avec brio par les musiciens de l'OSN, qui a reçu un standing ovation de la part du public. Guerassim Voronkov, chef d'orchestre et compositeur, a étudié le piano et le violon, est nommé en 1989 directeur de l'Orchestre symphonique du conservatoire Tchaïkovski. En 1991, il s'installe à Barcelone (Espagne) où il fonde, en 1993, l'Orchestre de la Camerata Mediterranea. A la fin du concert, Louiza Hamadi accompagnée de son père, Amar, a exprimé à l'APS sa joie de jouer à Tizi-Ouzou, région d'où est originaire son père, devant un public chaleureux. Fille et petite fille de musiciennes, sa mère Marina est une grande concertiste et professeur de piano et sa grand-mère, Valentina Kotchkina, était une pianiste et une grande pédagogue très connue à Moscou. Son père aussi est musicien et professeur d'harmonie. "Elle s'est tout naturellement dirigée vers la musique. Etre pianiste est toutefois un choix, après s'être essayé au violon, Louiza a préféré les douces notes du piano ", témoigne son père.