La combattante de la cause nationale, Evelyne Safir décédée, vendredi soir à l'âge de 87ans, a été inhumée samedi à Alger, au cimetière chrétien de Diar Essâada (El-Madania), en présence notamment d'anciens moudjahidine et d'historiens. Evelyne safir, née La valette, a rejoint les rangs du Front de Libération Nationale (FLN) en 1955 à l'âge de 28 ans, et a été engagée comme agent de liaison, chargée de l'impression de tracts, du transport de matériel et de l'acheminement des colis . La défunte a également hébergé, dans sa villa à la rue Daguerre à Alger centre, certains grands chefs de la Révolution, dont Ouamrane, Slimane Dehilis, Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi, Mohamed Seddik Benyahia, Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda. "Cette Algérienne de coeur et Française d'origine, est une grande militante de la cause nationale. Elle avait le sens intransigeant de la justice d'un peuple opprimé qui demandait la reconnaissance de sa dignité et de son indépendance", témoigne l'ancien chef du gouvernement Réda Malek. Pour lui, la défunte qui a "accepté de se sacrifier librement pour le peuple algérien", faisait partie de "l'élite agissante" pendant la révolution algérienne". En juillet dernier, la défunte a publié un livre "Juste algérienne", une autobiographie retraçant son parcours de militante au sein du Front de libération nationale (FLN) et des institutions officielles du pays après l'indépendance. Retraitée, elle s'installe à Benchicao, à l'est de Médéa, avec son défunt époux, le journaliste Abdelkader Safir, puis déménagea, pour des raisons sécuritaires, à Médéa ville, à partir de 1993 où elle passa le restant de sa vie.