Des chercheurs en pensée philosophique ont insisté, mercredi à Oran, sur la nécessité de valoriser les œuvres intellectuelles du sociologue et philosophe défunt Abdelmadjid Meziane et le penseur et érudit en sciences islamiques Cheikh Bouamrane et les inclure dans les cursus de l'enseignement supérieur. En marge du colloque international sur ces deux personnalités, le directeur du laboratoire du patrimoine et de la pensée moderne de l'université d'Oran, Abdelhakim Saim a estimé nécessaire de réhabiliter les contributions intellectuelles de ces fondateurs de la pensée philosophique en Algérie et protecteurs de l'identité nationale. Il a annoncé, dans ce sens, que son laboratoire compte éditer les travaux de ce colloque, en collaboration avec le Haut conseil islamique. Pour sa part, le penseur et littéraire Abdelmalek Mortad a proposé d'enseigner les oeuvres d'Abdelmadjid Meziane (1926-2001) notamment au département de sociologie et de leur consacrer des thèses de magister et de doctorat, le qualifiant d'un des grands sociologues au Maghreb arabe qui maitrisait les langues arabe, amazighe et française. La fille du penseur Bouamrane, Fadila a affirmé que son père et le regretté Abdelmadjid Meziane étaient les premiers à contribuer à la fondation d'une école philosophique en Algérie, rappelant qu'ils étaient les premiers à introduire l'arabisation à l'institut de philosophie en Algérie. Les travaux de la première journée de la rencontre ont été marqués par la présentation de témoignages sur les parcours militants et scientifiques des deux penseurs Meziane et Bouamrane, par des enseignants universitaires, en plus de communications abordant leurs œuvres et leurs contributions à l'enrichissement de la pensée philosophique et de la culture. Le colloque, ouvert mercredi en présence du président du Haut conseil islamique, est organisé par le laboratoire du patrimoine et de la pensée moderne relevant du département de philosophie en collaboration avec le département des arts de l'université d'Oran.