La fièvre du Mondial est montée d'un cran à Sao Paulo à la veille du coup d'envoi de la 20e édition de la coupe du monde de football. La ferveur du foot s'est enfin emparée des Paulistes, surtout que la grève enclenchée par les travailleurs du métro a pris fin. Les habitants de la capitale économique du Brésil ont sorti les drapeaux qu'on voit sur les balcons des immeubles et sur les véhicules. Les drapeaux brésiliens sont partout à Sao Paulo et ils se vendent comme des petits pains. L'ambiance monte clairement surtout aux alentours du stade d'Itaquerao qui abritera cet après-midi le match d'ouverture entre le Brésil et la Croatie. A notre arrivée au stade mardi en fin de journée, les organisateurs et les volontaires procédaient aux dernières retouches, aux derniers réglages de la préparation de la cérémonie d'ouverture qui s'annonce grandiose. Le show sera assuré par la star américaine Jennifer Lopez qui va chanter le morceau officiel du Mondial, «We Are One», avec le rappeur Pitbull, la chanteuse brésilienne Claudia Leitte et le groupe de percussions brésilien Olodum, qui vont rendre hommage à trois grands trésors du Brésil ; la nature, les gens et le football. Et pour la première fois dans l'histoire de la compétition, c'est un homme paralysé et robotisé qui donnera le coup d'envoi. C'est un exosquelette motorisé créé par une équipe de 156 chercheurs du monde entier, dirigée par le médecin brésilien Miguel Nicolelis, après 30 longues années de travail et d'innombrables tests cliniques. Cet exosquelette qui enveloppera les jambes d'un handicapé, sera commandé par des signaux électriques provenant de son cerveau et transmis sans fil à un petit ordinateur placé dans un sac à dos. L'exosquelette va donner le premier tir spectaculaire de ce Mondial brésilien, un Mondial de rêve.