Ayant déjà acquis une véritable renommée pour l'organisation de la fête séculaire de la poterie et de l'artisanat qui est une immense richesse pour la région, la localité de Maâtkas est une nouvelle fois sous les feux des projecteurs avec le lancement de la première édition de la fête de l'olivier, cet arbre millénaire, arbre symbole aux multiples vertus. Ouverte officiellement avant-hier au village Ath Zaïm, dans la localité de Maâtkas, au sud de Tizi Ouzou , cette importante manifestation qui s'étalera jusqu'à jeudi prochain, suscite un engouement certain, non seulement chez la population locale mais aussi chez d'autres visiteurs qui sont venus de plusieurs wilayas limitrophes. C'est dire que l'olivier revêt une grande importance jamais altérée par les aléas des temps, d'ailleurs comme sa couleur verdoyante qui le caractérise tout au long de l'année. L'olivier constitue également le gagne-pain de centaines de familles en Kabylie. C'est pourquoi il occupe une place de choix, voire toute une culture. A Ath Zaïm, c'est l'ambiance des grands jours. Des centaines de visiteurs sont venus découvrir les différentes huiles exposées, qu'elles viennent des wilayas de Tizi Ouzou, de Béjaïa ou de Bouira. Et le tout a été agrémenté d'une exposition d'art culinaire, exposition qui met en vedette des plats traditionnels préparés avec de l'huile d'olive. En marge des expositions, se déroulent d'autres activités, mais les plus importantes restent celles qui revêtent un cachet pédagogique. En effet, un cycle de conférences marque cette manifestation. Il faut dire que l'association Tigjdit Nath Zaïm de Maâtaks qui a lancé cette louable initiative mérite tous les honneurs, surtout qu'elle a fait appel à des spécialistes dans le domaine pour animer des conférences sur le sujet, comme celle concernant «Histoire et évolution de l'olivier en Afrique et en Méditerranée». D'ores et déjà, les organisateurs pensent à élargir cette manifestation à d'autres domaines dans les éditions à venir puisque la décision de la perpétuer est déjà prise. Presque délaissé, l'olivier doit aujourd'hui retrouver la place qui est sienne et ses lettres de noblesse. Cet arbre doit être préservé, surtout que chaque année des milliers de sujet partent en fumée à cause principalement des incendies. Pour rappel, cette année a connue une récolte des plus inattendues. Quelque 11 millions de litres ont été récoltés. En dépit de cette production, le prix du litre d'huile plafonne toujours à 350 DA.