Le procureur de la République a requis 5 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 500 000 DA, contre le magasinier travaillant à l'Institut supérieur de la formation des cadres de la jeunesse de Tixeraïne, et une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA contre l'archiviste et un agent de la maintenance. Ces trois employés impliqués dans le vol de 4 caméras (deux numériques et deux analogiques) ont été auditionnés hier par la juge près le tribunal de Bir Mourad Raïs. Les inculpés, poursuivis pour falsification de clés et vol de matériel appartenant à l'institut, ont nié carrément les faits. Le magasinier a d'ailleurs refusé de répondre aux questions de la juge en la renvoyant au rapport qu'il avait écrit lors de la découverte du vol. «Mon rapport est entre vos mains, vous n'avez qu'à le lire», a-t-il a appuyé lorsque cette juge lui a demandé de se prononcer. L'archiviste a déclaré que le matériel volé se trouvait dans une armoire fermée dont il ne possédait pas la clé. Le premier témoin auditionné est la sous-directrice de cet institut. Cette dernière a informé la juge de l'existence de six clés qui ouvrent la porte du magasin, trois clés étant celles qui ont été données aux inculpés. Quant à la quatrième, elle est toujours sur elle. Questionnée par le procureur quant au sort des deux clés restantes, cette femme, après un moment d'hésitation, a déclaré qu'elles étaient probablement dans le coffre. La disparition de ces quatre caméras estimées à 46 millions de centimes remonte au mois d'avril 2008. Les neuf autres personnes appelées à la barre des témoins, dont 5 gardiens et 4 chauffeurs, ont toutes témoigné qu'elles n'avaient rien vu. Afin de mieux déficeler cette intrigue, la juge a reporté l'audience à la semaine prochaine. Affaire à suivre