Le président du Syndicat national des Magistrats, Djamel Aidouni, a proposé, dimanche à Alger, dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle, de nouveaux mécanismes pour concrétiser l'indépendance du pouvoir judiciaire. "Nous avons proposé des mécanismes pour concrétiser l'indépendance du pouvoir judiciaire, relatifs notamment à son autonomie financière et sa composition", a indiqué M. Aidouni, dans une déclaration à la presse, à l'issue d'une audience avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la Présidence de la république, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle. Il a relevé que ces mécanismes permettront au Conseil supérieur de la Magistrature d'avoir une "indépendance totale" par rapport au pouvoir exécutif, notant que les débats ont été essentiellement axés "sur le principe de séparation entre les pouvoirs notamment concernant le pouvoir judiciaire". "Nous avons aussi fait des propositions relatives aux libertés individuelles", a-t-il dit, soulignant avoir suggéré de constitutionaliser le fait que l'interdiction de sortie du territoire ne pourra plus être prononcée que par la Justice. D'autres propositions à caractère social ont été émises lors du débat, a-t-il dit. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'universités sollicités.