Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a indiqué, mardi à Alger, avoir fait une série de propositions relatives au projet de révision de la Constitution portant notamment sur la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la Justice et les constantes de la nation. Il s'agit notamment de la "réécriture" du préambule de la Constitution pour y inscrire, les défis et les réalisations de l'Algérie depuis son indépendance, "la séparation entre les pouvoirs, l'indépendance de la Justice, les constantes de la nation, dont la préservation de l'intégrité territoriale du pays et l'unité du peuple", a précisé M. Sahli dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener ces consultations. Les propositions de l'ANR ont été axées également sur la "promotion" du rôle du parlement, notamment le Conseil de la nation avec l'"élargissement de ses prérogatives", la "constitutionnalisation" des instances de contrôle et de consultation pour jouer un "rôle plus important", a-t-il ajouté. M. Sahli a indiqué, en outre, que son parti a fait des propositions concernant la politique étrangère du pays, la promotion des libertés, la promotion du rôle de la femme et des jeunes dans l'exercice politique et celui de la société civile, ainsi que les questions liées au travail parlementaire, en particulier en ce qui concerne le "nomadisme politique" et l'"immunité parlementaire". Il a ajouté que le volet économique a été également abordé lors de ses consultations avec M. Ouyahia, appelant à la création d'un climat favorable offrant aux entreprises publiques et privées de contribuer au développement du pays. Le responsable de l'ANR a indiqué, par ailleurs, que son parti a "approuvé 30 propositions d'amendement, donné son accord de principe sur 15 qui doivent être enrichis, a-t-il dit, et fait des réserves sur deux". Il a en outre estimé nécessaire de "tirer profit des précédentes consultations politiques et des réformes qui ont donné des résultats positifs". Il a appelé, à et égard, à l'élargissement du dialogue aux citoyens, à travers des rencontres et la création d'un mécanisme leur permettant d'avoir accès aux résultats des actuelles consultations. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités.