Diego Maradona est peut-être le premier supporter de l'Argentine, il n'a pas l'amour aveugle. Les deux courtes victoires de l'Albiceleste contre la Bosnie (2-1) puis l'Iran (1-0) ont suscité chez le champion du monde 1986 de l'inquiétude et même une pointe d'animosité. "Je vois l'Argentine sans rythme. J'ai vu aujourd'hui (samedi) une Argentine qui n'a pas encore trouvé le bon cap", a dit l'ancienne gloire du football argentin dans son émission De Zurda, qu'il partage avec le journaliste Víctor Hugo Morales à l'antenne de Telesur. "Je pense quel'Argentine n'a toujours pas trouvé sa position sur le terrain", a dénoncé le champion du monde 1986. Alejandro Sabella avait opté pour un schéma tactique défensif en 5-3-2 contre la Bosnie (2-1) pour son premier match du groupe F, peu convaincant, ce qui l'avait conduit à revenir au classique 4-3-3 contre l'Iran. Maradona a également répliqué au président de la Fédération argentine de football (AFA), Julio Grondona, qui l'a accusé d'être un"mufa" (une personne qui porte malchance) selon la presse locale. Le but de Messi a été inscrit (90+1) au moment où Maradona, qui assistait à la rencontre dans le stade de Belo Horizonte, avait quitté la tribune. "Pauvre stupide, a-t-il réagi dans son programme. C'est le mérite de Messi, et non pas parce que je suis parti". "Je tiens à dire (à Grondona) que tout ce que je possède, je l'ai gagné avec mon travail, alors que lui l'a acheté avec la FIFA," a dit l'ancien sélectionneur de l'Albiceleste (2008-2010) en effectuant un geste obscène de la main. L'Argentine, déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, dispute son dernier match de poule contre le Nigeria mercredi à Porto Alegre.