Historique ! Les supporters algériens présents jeudi à l'Arena da Baixada de Curitiba ont vécu des moments inoubliables suite à la qualification des Verts en 8es de finale du Mondial-2014 brésilien de football. Ils avaient besoin d'un point, les hommes de Vahid Halilhodzic l'ont arraché intelligemment contre la Russie (1-1), condamnée, elle, à s'imposer pour espérer poursuivre l'aventure au pays de la samba. La génération des Feghouli, Slimani, Brahimi, M'bolhi et autres Medjani et Djabou, adulée désormais par les jeunes et moins jeunes, a gravé son nom en lettres d'or dans l'histoire du football national comme étant celle qui a réussi pour la première fois de l'histoire à qualifier l'Algérie au 2e tour d'une coupe du Monde. Déjà jeudi tôt le matin, une atmosphère étrange régnait dans les différents hôtels accueillant les supporters algériens présents au Brésil, annonçant une journée pas comme les autres. Stress et inquiétude se lisaient sur les visages des irréductibles d' "El-Khadra" qui n'attendaient que le moment de partir au stade pour "entrer dans le vif du sujet ". L'entrée sur le terrain des Verts pour les échauffements d'avant-match a été accompagnée d'une rafale 'applaudissements chaleureux des supporters algériens et brésiliens qui ont choisi dès le début leur camp, séduits par le beau jeu algérien depuis le quadruplé infligé à la Corée du Sud, dimanche à Porto Alegre (4-2). Malgré le but express d'Alexander Kokorin (1-0, 6e), les inconditionnels de l'équipe nationale n'ont jamais douté, poussant et encourageant sans relâche leur équipe jusqu'à cette égalisation--méritée--en seconde période, signée Islam Slimani, une nouvelle fois élu homme du match (1-1, 60e). Nuit magique à Curitiba Le reste du match ne fut que souffrance pour les supporters qui, à chaque minute, jetaient un coup d'œil sur le chronomètre en se rongeant les ongles, jusqu'à ce coup de sifflet libérateur de l'arbitre turc Cuneyt Cakir qui permet à tout le monde de laisser éclater sa joie. Dans les tribunes, c'est la folie. Les supporters ne croyaient pas leurs yeux, eux qui viennent d'assister à des moments historiques qui resteront gravés à jamais dans leurs mémoires. Photos pour immortaliser ces moments inoubliables, accolades, youyous, chants à la gloire des Verts : la fête était totale. A la sortie du stade, les "One, two, three, viva l'Algérie" fusent de partout, au grand bonheur des habitants du coin qui n'ont plus vécu de tels moments depuis fort longtemps, selon plusieurs témoignages recueillis par l'APS. Les supporters algériens ont sillonné ensuite les différentes artères de Curitiba pour faire durer le plaisir. " Je ne réalise pas encore ce que je suis en train de vivre. Depuis que je suis né, on me parle de la génération de 1982 (qui avait battu l'Allemagne 2-1, ndlr). Maintenant, il y a celle de 2014 qui a réussi à se qualifier pour la première fois de l'histoire du football algérien au 2e tour d'un Mondial", s'exalte Oussama, la trentaine, en train de sauter de joie comme un enfant, emblème national sur le dos. Justement, l'Allemagne sera encore sur le chemin des coéquipiers de Feghouli, lundi en 8es de finale dans un "remake" de 1982. Sauf que cette fois-ci, "l'Allemagne ne pourra rien combiner", a dit Abedou, allusion faite au match arrangé entre l'ex-RFA et l'Autriche (1-0), qui avait précipité l'élimination de Rabah Madjer and co en phase de poules du Mondial-1982 en terre espagnole. "Obrigado Curitiba (Traduire : merci Curitiba en portugais", chantent les Algériens pour dire que cette ville du sud du Brésil a porté chance aux Verts qui vont retourner maintenant à Porto Alegre, théâtre de l'éclatante victoire face aux Sud-Coréens avec l'espoir de revivre les mêmes émotions de dimanche dernier, sachant qu'ils n'ont plus rien à perdre mais tout à gagner.