La défaite de l'Argentine en finale du Mondial contre l'Allemagne a donné lieu à Buenos Aires à des scènes de tristesse mais aussi de joie pour les nouveaux vice-champions. Les célébrations ont toutefois tourné court en raison de violences déclenchées par des hooligans. Malgré la défaite, des dizaines de milliers de supporteurs ont marché vers l'Obélisque de Buenos Aires, centre habituel de rassemblement et de célébrations, en agitant des drapeaux argentins. Feux d'artifices, tambours, musique, pétards, donnaient un air de fête. Accrochés aux feux tricolores, debout sur les toits d'abribus, les jeunes Argentins avaient prévu de faire la fête et n'avaient pas voulu changer leur programme. D'autres, consternés, déambulaient dans les rues du centre de la capitale ou retournaient chez eux la tête basse. Vitrines brisées, pillages Après plusieurs heures de célébration, la "fête" a cependant dégénéré en violences, lorsque des douzaines de supporteurs ultraviolents appelés en Argentine les "barrabravas" ont commencé a jeter des pierres et d'autres objets contre les policiers anti-émeutes. Ces dernières ont répondu avec des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Plusieurs dizaines de hooligans se sont mis à briser des vitrines et à mettre le feu aux poubelles. La télévision a montré des pillards transportant des objets volés, dont les tables et les chaises d'un restaurant. Selon un premier bilan, huit policiers ont été blessés et une cinquantaine de personnes arrêtées.