Le gouvernement durcit les conditions et les modalités d'importation des véhicules neufs. Les concessionnaires et les importateurs d'automobiles sont désormais tenus de n'importer que les marques de véhicules mentionnées dans leur cahier des charges. Selon un arrêté ministériel, signé par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, publié au Journal officiel, les concessionnaires automobiles «ne peuvent importer que les marques de véhicules mentionnées dans leur cahier des charges. Les services habilités du ministère de l'Industrie doivent communiquer aux services concernés des ministères des Finances et du Commerce la liste des marques commercialisées par les concessionnaires», précise l'arrêté qui a pour objet de fixer les conditions d'exercice de l'activité d'importation et de commercialisation de véhicules de tourisme ou utilitaires ainsi que les engins roulants. Le gouvernement veut ainsi donner du fil à retordre aux importateurs multimarques de voitures, mais sans pour autant interdire cette pratique commerciale qui tend à se généraliser en Algérie, au grand dam des autres concessionnaires, représentants officiels de marques de véhicules. Par ailleurs, en application des dispositifs de la loi de finances 2014 ayant trait à la commercialisation de véhicules en Algérie, les concessionnaires automobiles, rappelle l'arrêté, sont tenus de réaliser un investissement dans l'activité industrielle et/ou semi-industrielle portant notamment sur la fabrication d'ensembles et/ou sous-ensembles de pièces destinées à l'industrie automobile. Cet investissement «doit être réalisé dans un délai maximum de trois ans, et ce, à compter du 1er janvier 2014 pour les concessionnaires qui sont en activité. Pour les autres concessionnaires, l'investissement doit être réalisé dans un délai maximum de trois ans à compter de la date d'octroi de l'agrément définitif», explique le même texte. S'agissant des modalités de cet investissement, la même source précise que celui-ci peut être réalisé par le concessionnaire lui-même ou en partenariat avec des opérateurs nationaux ou étrangers activant dans les secteurs liés à l'automobile, selon les critères fixés par le cahier des charges. Tout concessionnaire n'ayant pas réalisé cet investissement sera soumis au retrait de l'agrément par les services habilités du ministère chargé de l'Industrie, conformément à l'article 52 de la loi de finances 2014, rappelle l'arrêté.