Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à intervenir en urgence et à faire pression sur le Maroc pour cesser ses pratiques répressives contre les civils sahraouis dans les régions occupées du Sahara occidental, a indiqué hier l'Agence de presse sahraouie (SPS). Selon la même source, Mohamed Abdelaziz a demandé, dans un message adressé au secrétaire général de l'ONU, d'«intervenir en urgence et d'imposer les sanctions nécessaires» à l'Etat marocain pour cesser ses pratiques répressives contre les civils sahraouis. Il a appelé la communauté internationale à œuvrer en faveur de «la levée du blocus» imposé à la région, la libération des détenus politiques sahraouis, la fin du pillage des richesses naturelles sahraouies, la démolition du mur érigé par l'occupant marocain et la mise en place d'un mécanisme onusien de contrôle des droits de l'Homme au Sahara occidental, ajoute la même source. Le président sahraoui a rappelé la répression des dernières manifestations dans les villes occupées de Laâyoune, Boujedour et Dakhla et les mauvais traitements subis par les détenus sahraouis dans les prisons marocaines, en particulier la prison «Carcel Negra» (Prison noire) de Laâyoune occupée. Il a souligné, dans le même contexte, le refoulement d'observateurs internationaux et défenseurs des droits de l'Homme, précisant que les revendications des Sahraouis lors de leurs manifestations pacifiques sont conformes à celles garanties par la charte et les résolutions de l'ONU, notamment le droit à un référendum d'autodétermination libre, juste et intègre. Amnesty International dénonce Par ailleurs, Amnesty International a appelé récemment à la nécessité de protéger les prisonniers sahraouis détenus dans la prison «Carcel Negra» (Prison noire) de Laâyoune occupée ayant entamé une grève illimitée de la faim, a rapporté hier l'Agence de presse sahraouie. Amnesty International a affirmé sur son site internet que sept détenus sahraouis dans «La Prison noire» de Laâyoune occupée, «violemment battus le 17 septembre dernier, ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions de leur détention». Ils ont été «violemment battus et ont fait l'objet d'injures» après avoir été ligotés devant les autres détenus, a ajouté Amnesty International.