Les participants à une réunion restreinte organisée lundi à New York par le Département d'Etat américain ont salué les efforts des pays voisins de la Libye, particulièrement l'initiative algérienne, visant l'encouragement d'un dialogue interlibyen et une réconciliation nationale dans ce pays. Dans un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion restreinte, à laquelle a pris part le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, les participants ont salué les efforts des pays voisins de la Libye et plus particulièrement l'initiative algérienne "d'inviter, dans les meilleurs délais possibles, les leaders libyens et les représentants des différentes forces politiques à participer à un dialogue devant aboutir à une réconciliation nationale dans ce pays". Tout en reconnaissant qu'il n'y avait pas de solution militaire à la crise libyenne, les participants ont exprimé leur rejet "de toute interférence extérieure". Ils ont condamné, par ailleurs, la violence extrémiste "qui entrave le processus démocratique en Libye et le développement du pays". En outre, les participants à cette réunion restreinte ont tenu à exprimer leur soutien aux efforts de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, l'Espagnol Bernardino Léon en vue d'aboutir à une solution politique à la crise libyenne. Cette réunion restreinte a vu la participation de représentants des Etats-Unis, de l'Algérie, de l'Egypte, du Qatar, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Arabie Saoudite, de l'Espagne, de la Tunisie, de la Turquie, des Emirats arabes unis, du Royaume-Uni ainsi que de l'Union européenne et de l'Organisation des Nations unies. Pour rappel, le groupe des pays voisins de la Libye a été mis en place à Alger en marge de la XVIIe conférence ministérielle des pays non-alignés à l'initiative de l'Algérie. La première réunion, présidée par l'Algérie et qui s'était tenue à Alger, avait regroupé les ministres des Affaires étrangères de Libye, de la Tunisie, du Soudan, de l'Egypte, du Tchad et du Niger. Elle avait permis de jeter les jalons d'un travail collectif des voisins de la Libye en vue d'une solution politique à la crise libyenne dans le cadre d'un dialogue inclusif entre toutes les forces patriotiques libyennes pour une réconciliation nationale. Forts du soutien de la communauté internationale, les efforts des pays voisins de la Libye ont été confortés par la mise en place de deux comités. Le premier chargé des questions de sécurité présidé par l'Algérie et le second chargé des questions politique, chapeauté par l'Egypte.