L'opération de la résistance contre une patrouille des forces d'occupation israéliennes à Chebaa visait à couper les liens entre «l'entité sioniste» et ses alliés, à savoir les terroristes takfiris, a déclaré une source responsable au sein du Hezbollah, citée par l'agence Irib. Selon la chaîne panarabe Al Mayadeen, c'est la première fois depuis 2006 que le Hezbollah revendique une opération militaire anti-israélienne. Il s'agit d'une opération qui a visé droit au cœur les liens entre «l'entité sioniste» et les groupes takfiris, liens désormais publiquement reconnus au Golan. Le Hezbollah a voulu surtout riposter à Israël et lui faire comprendre qu'il a toujours un adversaire face à lui. Il s'agit également d'un message à ceux qui, au Liban, critiquent le Hezbollah d'avoir pris fait et cause pour la Syrie et d'avoir abandonné le Liban. Le Hezbollah veut faire passer d'autres messages, dont entre autres : il est capable de combattre sur plusieurs fronts à la fois au Liban, au Golan et en Syrie contre les terroristes et contre l'entité sioniste. Pour les médias israéliens, «le Hezbollah veut montrer qu'il est toujours une menace pour Israël». Pour Anshel Pfeffer, éditorialiste au journal «Haaretz», cité par i24, l'explosion survenue à la frontière libanaise «n'est pas une surprise». Ce qui peut surprendre en revanche, «c'est que le Hezbollah ait immédiatement revendiqué sa responsabilité». «Il semble que l'attaque ait été préparée dans le but d'occasionner des dégâts humains relativement modérés, mais pas suffisants pour entraîner une réponse significative de la part d'Israël, qui n'a aucune envie de se lancer à nouveau dans une opération militaire si peu de temps après celle menée dans la bande de Ghaza. Les conséquences devaient néanmoins être assez dérangeantes pour rappeler au peuple libanais et au monde arabe que le Hezbollah constitue toujours une force de résistance», commente l'analyste sioniste. Selon Ron Ben-Yishai, éditorialiste au «Yediot Aharonot», le Hezbollah a voulu prouver aux Israéliens qu'il n'est pas «trop occupé» par d'autres fronts, en Syrie, au Liban et en Irak, pour continuer de menacer l'entité sioniste.