Le journal londonien «El Hayat» parle d'une grande défaite pour l'armée israélienne depuis 1973. La guerre au Liban continue d'alimenter la presse internationale qui suit de près les événements. L'application de la résolution 1701, approuvée vendredi au Conseil de sécurité, constitue désormais un nouveau défi pour l'organisation des Nations unies à la faveur de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à partir d'aujourd'hui a fait la «une» de presque toute la presse arabe. El Anouar, un quotidien libanais a rapporté la décision du Conseil des ministres libanais concernant cette résolution. «Le conseil du gouvernement approuve la résolution de l'ONU», titre le quotidien qui annonce dans le même article que «la résistance a pu éliminer 100 soldats israéliens, et la destruction de 30 chars et un hélicoptère». Il souligne également que le Hezbollah s'est engagé à respecter toute cessation des hostilités négociée par l'Onu et à ne pas faire obstacle aux décisions du gouvernement libanais. La «une» de l'édition d'hier du journal londonien «El Hayat» a été consacrée également à cet événement estimant que l'adoption de la résolution onusienne quant au cessez-le-feu au Liban est la plus grande défaite de l'armée israélienne depuis 1973. «La guerre au Liban est un ´´échec total´´ pour Israël, dit Téhéran», a titré pour sa part le journal français Le Monde. Ce dernier a rapporté en fait les déclarations du porte-parole de la diplomatie iranienne, Hamid Reza Assefi. Le journaliste écrit également que la résolution 1701 appelle à la cessation des hostilités au Liban entre les forces israéliennes et le Hezbollah libanais. Le texte prévoit, lit-on dans le même article, que le Liban et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont les effectifs passeront de 2000 actuellement à 15.000 hommes, déploient leurs forces ensemble dans le sud du Liban, et qu'Israël en retire parallèlement ses forces. La presse israélienne se montrait pour sa part plus préoccupée par les conséquences sur la sécurité d'Israël d'un cessez-le-feu avec le Hezbollah que par le drame du bombardement israélien du village libanais de Cana où plus de 50 civils ont été tués. «L'Etat d'Israël a lancé cette guerre pour atteindre des objectifs qui sont vitaux pour son existence et il doit les atteindre, car, dans le cas contraire, au fil des ans, la facture sera inabordable», lit-on dans le Yédiot Aharonot, le journal israélien ayant le plus fort tirage. «La décision du premier ministre de cesser les opérations aériennes dans le Liban-Sud est étrange, c'est le moins que l'on puisse dire», écrit encore le quotidien, qui estime qu'il s'agit du «début d'un processus de cessez-le-feu dans les conditions les moins favorables pour Israël», qui a «cédé à la pression». Le Haaretz (gauche), dont une partie du bouclage est intervenue avant la nouvelle d'une suspension des opérations aériennes, estime que le cessez-le-feu inconditionnel et immédiat réclamé par le gouvernement libanais après la tragédie de Cana, équivaut à une «offre du Hezbollah destinée à mettre fin aux affrontements sans aucune condition modifiant fondamentalement le statut du mouvement» chiite libanais. Le journal recommande toutefois une enquête sur les «erreurs» ayant entraîné le bombardement d'un poste d'observation de l'ONU au Liban-Sud le 25 juillet (quatre morts), puis de Cana dimanche. Le drame de Cana était «à prévoir», estime le journal Ma'ariv (indépendant) qui ajoute qu'Israël ne doit pas fléchir pour autant.