Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a plaidé, mercredi à Alger, pour une presse "responsable qui assume son rôle d'information". "Nous voulons d'une presse responsable qui assume son rôle d'information, mais aussi sa responsabilité morale de donner une information sourcée au citoyen", a indiqué M. Grine qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse. "Il y a une presse à majorité vertueuse, malgré (l'existence) de certains journaux qui empruntent des chemins de travers et de la diffamation", a relevé le ministre, attribuant cet état de fait à la décennie de terrorisme durant laquelle la presse "a construit une opinion consommatrice d'attaques et de sensationnel". Certains directeurs de journaux "pensent qu'avec ces recettes faites d'insultes et de sensationnel, ils vont vendre plus", a déploré le ministre, faisant observer qu'"en dépit de la nature de l'amende ou de la peine (infligée au journal), le mal ne sera jamais réparée suite à des attaques infondées et injurieuses". Se référant au message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de célébration de la Journée nationale de la presse, célébrée le 22 octobre de chaque année, M. Grine a estimé que la professionnalisation de la presse est tributaire de "l'adhésion des journalistes et des principaux acteurs, notamment les responsables de presse". "Le président de la République veut un engagement, un élan et une sincérité de la part des journalistes. Il veut des journalistes qui aiment leur pays, qui s'inscrivent dans la déontologie et l'éthique. Il leur dit: +soyez au niveau de vos aînés qui ont fait la Révolution et post-révolution»+", a soutenu M. Grine, précisant que le message du président est "clair" à ce sujet. Evoquant l'Autorité de régulation de la presse écrite, le ministre a indiqué que sa mise en place nécessite un recensement des journalistes, précisant que sur les 1.100 dossiers déposés (pour la délivrance de la carte de presse), quelque 1.003 ont été déjà traités. Interrogé, d'autre part, sur la presse du secteur privé, M. Grine a précisé que le gouvernement "ne fait pas de différence entre les journalistes de la presse privée et ceux de la presse publique". "Nous ferons tout ce qu'il faut pour qu'on arrive à instaurer les mêmes standards dans le cadre de la professionnalisation de la presse", a-t-il ajouté.