Les dernières fluctuations enregistrées sur les marchés pétroliers ne constituent pas, pour l'heure, une "menace" sur les équilibres externes et internes de l'Algérie, a indiqué mardi le ministre des Finances, Mohamed Djellab. "Les dernières fluctuations des marchés pétroliers présagent un recul des prix du baril et si la tendance se confirme, elle ne constitue aucune menace sur les équilibres externes et internes du pays mais se veut une alerte que le gouvernement doit sérieusement prendre en charge", a précisé M. Djellab qui présentait le projet de loi de finances 2015 à l'Assemblée populaire nationale (APN). Les prix du baril ont dégringolé, ces dernières semaines, atteignant moins de 90 dollars le baril en raison d'un excédent de production de certains pays producteurs et de tensions géopolitiques. Les recettes pétrolières ont relativement chuté durant les neuf premiers mois de l'année suite à la baisse des prix, a rappelé le ministre. L'évolution des indicateurs budgétaires pour les sept premiers mois de 2014 fait ressortir une hausse ininterrompue de 3,8% des recettes par rapport à la même période de 2013 et une baisse de 2,4% des redevances de la fiscalité pétrolières dans un contexte d'augmentation de la fiscalité normale de 11,4% ce qui a permis, selon le ministre, de compenser le recul de la fiscalité pétrolière. Pour ce qui est des équilibres internes, M. Djellab a affirmé que le recul des activités du secteur des hydrocarbures a eu un impact négatif sur le développement de l'économie nationale qui a reculé de 2,8% en 2013 contre 3,3% en 2012 tandis que des secteurs-clés tels l'agriculture, l'habitat, le bâtiment, les travaux publics et les services ont enregistré des avancés positives (respectivement 8,8%, 6,6% et 7,8%). L'élaboration du projet de loi de Finances 2015 "s'est faite en tenant compte de la conjoncture internationale marquée par la persistance des menaces induites par le ralentissement continu du développement des pays émergents, les tensions géopolitiques dans certains pays et la diminution de l'activité économique dans les pays avancés notamment la zone euro", a fait remarquer M. Djellab. Le gouvernement est déterminé, a-t-il dit, à poursuivre ses efforts afin de réaliser un développement cohérent et durable et prendre en charge les besoins fondamentaux du citoyen. Pour le ministre, ces efforts seront traduits par l'engagement de consacrer tous les moyens financiers dans l'objectif d'encourager la création d'emplois et de richesse et d'améliorer le cadre de vie notamment dans les secteurs de la santé, de l'habitat et de l'Education en plus de la consolidation des infrastructures.